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Blog des Amis de LULINGU (RDCongo)
15 février 2008

Janvier 2008 - 1er voyage

1er voyage à Lulingu

Janvier 2008

 

Après quelques jours passés à Kasongo, siège de l'évêché dont fait partie Lulingu, trois hardis voyageurs, André de Maere, P. Alain de Maere et Julien Cloots, s'envolent pour cette nouvelle destination : Lulingu. 

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Lulingu est alors une paroisse qui vient de "réouvrir" : pendant près de 10 ans, depuis le départ des Pères Blancs pour cause d'insécurité grave, cette paroisse n'avait plus eu de desservant. Un fils du pays, plein d'expérience, l'abbé Gabriel Bonga, vient d'y être nommé curé en 2007. Un de ses premiers soucis est d'ouvrir sa paroisse au monde. Cela tombe bien : à l'occasion des Journées Diocésaines de la Jeunesse de juillet 2007, il avait rencontré à Kasongo une délégation de jeunes chefs scouts belges accompagnés par l'abbé Alain de Maere fraichement nommé Curé-doyen de Braine l'Alleud en Belgique. La paroisse St-Etienne de Braine l'Alleud n'ayant pas encore de "paroisse-soeur" au Congo, l'abbé Bonga n'hésita pas à proposer sa paroisse pour occuper cette place ! Pourquoi pas, si c'est possible ? fut sans doute la réponse de l'abbé de Maere...

D'où ce premier voyage de janvier 2008 pour étudier la possibilité de créer des liens entre les deux paroisses. Ce fut donc le premier pas vers le jumelage actif qu'on connait aujourd'hui...

Julien Cloots a ramené des images de ce voyage et en a fait un petit montage que voici :  


 

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1 août 2008

Juillet 2008 (1)

Lulingu - Souvenirs de voyage (1)
(juillet 2008)

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 1. Contexte

 Au cours du mois de juillet 2008, une équipe de jeunes de Braine l’Alleud a entrepris un  voyage vers Lulingu, paroisse du Sud-Kivu faisant partie du diocèse de Kasongo. C’est à ce diocèse de Kasongo que notre blog Tam-Tam consacre l’essentiel de ses articles, de ses échos et reportages photos.  

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Lulingu - l'entrée du village

 

Après un premier voyage de reconnaissance effectué en janvier par Alain de Maere et Julien (voir post de l’époque), le but du voyage était cette fois de définir, avec précision et en  accord avec les habitants, les objectifs du jumelage envisagé entre les paroisses Ste-Barbe de Lulingu et St-Etienne de Braine l’Alleud. 

 

C’est à nouveau Alain de Maere, curé-doyen de Braine l’Alleud, qui a mené une petite équipe composée cette fois de Christel, logopède, Stéphane, éducateur, et Jean-François, jeune séminariste. Il faut dire qu’Alain de Maere est un habitué de cette région du Congo où il est très apprécié, d’autant plus qu’il parle maintenant avec aisance un excellent swahili … Jean Badiufa était aussi du voyage : retour au pays après deux années passées en Belgique.

 

En parallèle et au même moment, une autre équipe belge composée de Guy Bemelmans et Hilario, deux spécialistes de « Energy Assistance » (ONG du groupe Suez-Tractebel) et de Serge Lammens, ancien directeur de société actif dans cette région avant les guerres, partait également à Lulingu pour y faire l’inventaire des moyens à mettre en œuvre pour remettre en état la centrale électrique construite en 1955, au temps de la colonisation belge. Cette possibilité de remise en état avait été identifiée lors du voyage de reconnaissance de janvier dont on a largement parlé dans ce blog. Et « Energy Assistance » avait, sans hésitation, répondu positivement à la demande d’intervention qui lui avait été faite. Il faut espérer que le courant sera bientôt rétabli à Lulingu. Et ce ne serait pas banal car, encore aujourd’hui, 95 % des agglomérations du diocèse de Kasongo (grand comme 2.5 fois la Belgique !) sont plongées dans l’obscurité dès que le soleil se couche, à 18h30 chaque jour de l’année …

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Le soleil se couche sur Lulingu ... 

 

Un compte-rendu de cette mission technique sera prochainement publié dans ce blog. Mais déjà il faut remercier tous ceux qui contribuent à rendre possible ce genre d’interventions humanitaires, toujours effectuées bénévolement par des experts hautement qualifiés. La photo ci-dessous donne un exemple de la mobilisation que ces interventions suscitent : il s’agit ici des 485 participants aux 20 km de Bruxelles 2008, tous faisaient partie du Groupe Suez et tous se sont fait sponsoriser au profit de « Energy Assistance ». La couleur orange se retrouvera, à Lulingu, sur les logos des T-shirt …

 

 

20_km_Bruxelles
5% des 25.000 participants aux 20 km de Bruxelles 2008
couraient au profit d'Energy Assistance ...
 
 

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*    

Avant de parler un peu plus en détail du projet de jumelage, il faut dire deux mots du contexte géographique. Lulingu est situé à environ 150 km à l’ouest de Bukavu. Elle est une des 13 paroisses du diocèse de Kasongo, qui lui-même est grand comme 2,5 fois la Belgique. C'est dire que la paroisse de Lulingu ne couvre pas un territoire comparable à ce que nous connaissons en Europe.

 

A l'origine, c'était un poste de mission, fondé en septembre 1960 par les Pères Blancs, en plein cœur d’une riche zone minière (cassitérite, coltan, …).

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LULINGU_P_Rommens_Emile_1965_2 Lulingu_cr_che_vivante_1965 LULINGU_Assembl_e_1965
Les Pères Blancs à Lulingu (probablement Noël 1965)        archives Adrien Mertens

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Cette mission devint le centre d’une vaste aire d’évangélisation. La paroisse couvre en effet 200 x 100 km. Elle est divisée en "communautés de base" – les shirika- qui sont elles-mêmes des centres très dynamiques de catéchèse avec lieu de culte. Lorsque les Pères partaient en tournée pour apporter les sacrements aux habitants des villages de la paroisse, leur absence durait de longues semaines. Suite aux guerres qui ont ensanglanté toute la région, les Pères Blancs furent forcés d'abandonner Lulingu, il y a près de 10 ans. La paroisse est aujourd’hui et depuis 2007, desservie par des prêtres diocésains. Et les déplacements ne sont certainement pas plus faciles qu’il y a 50 ans … 

 

Par voie terrestre, Lulingu est complètement isolée : aucune route praticable aux voitures n’y mène plus depuis longtemps. Elle reste heureusement accessible par avion petit porteur, car elle dispose d’une piste d’aviation, Tshonka, située à 11 km de la localité. Cette piste est maintenue en activité car c’est là que, tous les jours, plusieurs Antonov viennent enlever leur cargaison de minerai … et apportent depuis Bukavu, et à gros prix …, les produits de première nécessité. C’est ainsi que l’essence est actuellement vendue environ 5 euros le litre à Lulingu !

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Tshonka
L'arrivée à Tshonka

devant l'aérogare (?), les sacs de minerais, bien gardés, attendent l'Antonov ...

 

La population de la paroisse de Lulingu, dans son ensemble, bénéficie peu de l’exploitation des richesses du sous-sol de la région. Les gens vivent (survivent, plutôt …) de façon très précaire. A défaut de routes, aucune activité commerciale valorisante n’est possible, si ce n’est au niveau purement local ; les produits agricoles ne peuvent être exportés, etc., etc. Ce mur auquel se heurtent les bonnes volontés en décourage beaucoup et les amène à tenter leur chance dans la « grande ville », Bukavu où la plupart rejoindront les rangs des sans emploi … 

 

La source essentielle de revenus à Lulingu est de devenir « creuseur » dans les mines où la journée est payée une poignée de francs congolais, c’est-à-dire peu, très peu … Et pour se procurer une main d’œuvre encore moins chère, les recruteurs n’hésitent pas à embaucher des enfants qui quittent alors l’école se privant totalement des maigres chances qu’ils avaient de se préparer un avenir meilleur… Cette anarchie s'explique par la déliquescence de tous les corps de l'Etat : administration, justice, etc... Il y a progrès, mais tout cela est encore loin d'être normalisé.

 

Et pourtant, au milieu de ce dénuement quasi-total, toute une population, des dizaines de milliers de gens, vivent et surtout espèrent. On le verra sur les photos ramenées par les voyageurs, la joie de vivre est évidente maintenant que la paix est revenue –et c’est vrai que c’était la condition essentielle pour que la situation commence à se rétablir. Et voilà que des européens reviennent : Wazungu wanarudia ! Cela ne s’était plus vu depuis 10 ans …

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Femmes_couleur_bandeau
Femmes_couleur_bandeau_2
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Donc, on revêt les habits de fête, on chante, on danse pour accueillir l’étranger en visite. C’est évident sur les photos : c’est une explosion de couleurs magnifiques. On en oublie presque la réalité quotidienne dont témoigne quand même cette image … .

 

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Le transport des fardeaux se fait à "dos de femmes" ...
 

 

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*   * 

 

 

Bandeau_traditions
Figures de danse rituelle exécutées par les "anciens", les wazee.
 
 

Lulingu dépend administrativement de Shabunda dont on a déjà parlé sur ce blog. Ces deux cités sont en plein cœur du territoire habité par l’ethnie Lega dont la culture ancestrale fait aujourd’hui l’objet de nombreuses études. L’art lega est maintenant très apprécié dans nos pays occidentaux où les plus belles pièces ont pris une valeur considérable. (le prix record pour un objet Lega : 100 millions d'anciens francs belges pour ce petit masque d'initié Lukungu en ivoire - hauteur 20 cm - XIXè s.)

 
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Le Bwami, société initiatique lega au code moral et social souvent plein de sagesse, est toujours resté actif et très influent. C'est peut-être une des raisons de la cohésion sociale qui a permis à ce peuple de traverser, presque intact, les épreuves qu’il a connues. Au sein de la génération montante, spécialement chez les intellectuels, on perçoit un regain d'intérêt et d'attachement pour cet héritage du passé. Même, une certaine inculturation des Evangiles dans la tradition lega fait aussi l’objet de réflexions, si pas de recherches.  

 

Prochain 'Post' : Images du séjour à Lulingu 

 

Soyez_les_bienvenus 

 A suivre …  


 

5 août 2008

Juillet 2008 (2)

Lulingu - Souvenirs de voyage (2)
(juillet 2008)

 

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Alain de Maere baptise un vieil homme - environs de Lulingu - juillet 2008

Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile,
Ce soir je viens mendier, ton pain, ton eau, ton huile.
Tiens ma lampe allumée jusqu'à ton domicile
Toi seul peut me guider

Linda taa zetu, mwangaza ni zaifu
Utupe chakula, maji, mafuta, yako.
Linda taa zetu, mpaka nyumbani mwako.
We peke kiongozi.

Refrain du chant du jumelage
Ntakatifu Barbara - St Etienne

"Tiens ma lampe allumée"
Texte & Musique : Jean-Claude Gianadda
Texte swahili : traduction libre
 


 2. Le Séjour

Il faut espérer que Christel, Stéphane et Jean-François organiseront une soirée pour relater en détail leur voyage car, de leur séjour de trois semaines, ils rapportent plusieurs centaines de photos, des tas de films et, sûrement, encore plus de souvenirs. Mais nous devrons sans doute patienter un peu : tous trois ont des projets plus que prioritaires qui vont bientôt se réaliser ... Christel et Stéphane se marieront le 6 septembre et Jean-François sera ordonné diacre le 27 septembre. Les montages photos et vidéos, ce sera pour après !

En attendant, voici une brève relation de leur séjour à Lulingu.

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Pour 3 des 4 voyageurs belges, c'était une première rencontre avec l'Afrique profonde. Et comme c'est le cas pour la plupart de ceux qui font cette expérience, dès la descente du petit avion d'Air Serv qui les amenait de Bukavu, ils ont été "hyper-impressionnés" et très vite conquis par la chaleur de l'accueil, par la joie spontanée de recevoir de nouveaux amis qui, là-bas, s'exprime si facilement et en couleur par des chants et des danses.  

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Christel, Jean de retour au pays, Alain et Jean-François 

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Stéphane et Christel 

Les 12 kilomètres qui séparent le petit aérodrome de Lulingu-Centre sont franchis sur les motos-taxis, seuls véhicules à moteur disponibles dans la région. Et à peine arrivés, commencent les rencontres qui vont se succéder tout au long du séjour. Sur la photo ci-dessous, les jeunes du Mouvement de Jeunesse Anuarite, mouvement congolais inspiré par le scoutisme.

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Ensuite au fil des jours, ce seront des rencontres avec les mouvements d'action catholiques, les diverses associations de développement, les groupements de Mamans, la Légion de Marie, les associations d'enseignement, etc. Tous ces groupements rivalisent pour offrir à leurs visiteurs d'un jour un accueil le plus mémorable possible.

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Groupement de femmes

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Légion de Marie

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Association de jeunes

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Confréries

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Une foule impressionnante se dirige vers le lieu de rassemblement

Selon un schéma immuable, les réunions débutent par une allocution du responsable.

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L'heure des discours

Après les discours, vient la discussion au cours de laquelle les besoins et les souhaits sont exprimés dans l'optique du partenariat envisagé avec la paroisse St-Etienne de Braine l'Alleud.

Dans la 4ème et dernière partie de ce compte-rendu de voyage, on présentera une synthèse des actions proposées et retenues par les participants pour ce futur jumelage.

*
*   *

En dehors de ces rencontres quotidiennes avec les acteurs de la vie associative de Lulingu, de nombreux contacts beaucoup plus personnels ont lieu avec la population.

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Christel est particulièrement écoutée

Les temps de délassement sont aussi des moments privilégiés pour les rencontres.

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Ballade à moto et préparation aux Jeux Olympiques ...

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Où est ma caméra ???

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L'accueil réservé aux voyageurs a été particulièrement chaleureux, le programme d'activités était réglé comme du papier à musique. La mobilisation de la population : totale. La logistique : impeccable compte-tenu des conditions locales ... Cette organisation parfaite a été l'oeuvre de beaucoup de gens qui se sont démenés pendant des semaines. Mais, surtout, elle a été le fait de l'abbé Gabriel BONGA, curé de Lulingu, à propos duquel on n'entend que des éloges : charismatique, rassembleur, met les gens en marche,  ... C'est lui, sur la photo ci-dessus, qui marche aux côtés de Jean-François. On ne manquera pas de reprendre ici, prochainement, quelques notes biographiques de ce "prêtre éclairant" qui, on l'espère, viendra en Belgique au début de l'an prochain (janvier 2009).

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Abbé Gabriel BONGA, curé de Lulingu

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*   *

On reverra Gabriel Bonga sur quelques photos de la 3ème partie de ce compte-rendu, consacré à l'aspect spirituel du voyage.

Et on terminera cet "épisode" en images "no comment" ... :

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Le personnel de cuisine fait la fête

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*   *

 Prochain "Post" : vie religieuse à Lulingu

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A SUIVRE ... 


  

10 août 2008

Juillet 2008 (3)

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Lulingu - Souvenirs de voyage (3)
(juillet 2008)

Ce 3ème volet des souvenirs photographiques du séjour à Lulingu de l'équipe de Braine l'Alleud présente en images quelques célébrations religieuses auxquelles les voyageurs ont participé ou assisté. Ici, comme ailleurs, tout est souvent chaleur et couleur ... Les deux premiers volets ont été publiés les 4 et 10 août (voir ci-dessous). 

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3. Activités religieuses

Lulingu est privée d'électricité ... mais la lumière y est bien présente !

Lulingu est restée près de 10 ans sans prêtre desservant ... Pendant les années sombres où la guerre causait ses ravages, faisait ses millions de morts, Lulingu était isolée, coupée du monde, oubliée ... Et pourtant, jamais, les chrétiens n'ont baissé les bras : ils sont restés fidèles ; ils ont maintenu la foi vivante ...

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N-D. d'Afrique
sur l'esplanade de l'église de Lulingu,
érigée par les Pères Blancs au début des années 60

Et à peine deux ans après le retour du clergé, l'église s'avère trop petite ... ; on envisage déjà la construction d'un nouvel édifice. Une situation identique se retrouve dans les nombreuses succursales (shirika).

Les photos qui suivent témoignent de cette ferveur. Il est vrai que la présence du Père Alain a encore renforcé l'attrait des célébrations : on cite cet habitant qui a parcouru 85 km à travers forêt et brousse, uniquement pour venir assister à la messe !

Messe en plein air au cours de laquelle seront baptisés
plusieurs dizaines d'adultes et de jeunes gens.

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Au cours de son séjour, le P. Alain aura ainsi la joie de baptiser 180 nouveaux chrétiens. Et de signer autant de certificats de baptêmes ...

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Il aura également présidé au mariage de 5 couples. Voici quelques photos d'un de ces mariages, un peu particulier puisque, d'abord, il a fallu baptiser les fiancés. On souhaite beaucoup de bonheur à ces couples.

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Parents et amis du couple emplissent la petite chapelle de cette shirika proche de Lulingu

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Le jeune couple

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Les baptêmes

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Après l'échange des consentements,
l'étole enroulée autour des mains jointes est le signe que l'Eglise en prend acte

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Danse traditionnelle des parents et amis autour des jeunes mariés


 D'autres images montrent, à chaque fois, une Eglise bien vivante, des églises bien remplies : 

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Le P. Alain entouré du clergé de Lulingu : l'abbé Gabrien Bonga et ses vicaires,
les abbés Gustave et David

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Les danseuses

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Les Autorités, civiles et militaires, participent à l'office

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L'Abbé Gabriel Bonga
 

De nombreuses autres photos seront prochainement publiées dans des "diaporamas" de ce blog.  

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Et encore quelques photos "no comment" :

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*   *

Prochain "Post" : Coutumes locales et
Perspectives pour le jumelage Braine l'Alleud-Lulingu

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1 août 2009

Juillet 2009

Au Congo en juillet 2009

(voir aussi albums-photos ci-contre en haut à droite)

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Cela devient une tradition : une ou deux fois par an, l'abbé Alain de Maere fait un séjour de 2 à 3 semaines dans l'Est du Congo. Accompagné cette fois par Mia (qui fut infirmière) et par Agnès, il a choisi d'entrer au Congo par Goma. Après un bref séjour sur les laves des éruptions de janvier 2002, les voyageurs ont traversé le lac Kivu (6 heures) jusqu'à Bukavu, en prenant le bâteau Rafiki. Puis un Antonov les a menés à Shabunda, d'où Alain, seul, a parcouru à moto la route (?) vers Lulingu où Agnès et Mia l'ont rejoint quelques jours plus tard en prenant, elles, l'Antonov. Des deux moyens de locomotion, la moto sur une piste impossible ou l'Antonov délabré où les passagers sont assis par terre (!!!), on se demande qui conserve les souvenirs les plus poignants.

De ce périple, aussi mémorable que les précédents, les voyageurs ramènent de nouvelles images d'un peuple accueillant, de visages graves ou souriants mais toujours amicaux, d'une nature souvent magnifique. Ci-dessous, vous en verrez quelques-unes. Pour en voir d'autres (à partir du 15 août ...!), cliquer sur "Albums Photos" dans la colonne de droite. Ensuite, sur "07-2009" et ensuite sur diaporama. Les photos défileront avec un accompagnement musical, enregistré "live" au cours du voyage. Tout cela en attendant que nos amis rédigent leurs "carnets de voyage".

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A Goma, les traces de l'éruption du Nyiragongo de 2002 sont
omniprésentes ; on le voit sur cette photo et les 2 suivantes

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Messe à Goma

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Un sourire ravageur et Mia confrontée à une approche plus timide ...

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Simon-Pierre Iyananio et Mia au soleil couchant de Bukavu

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Rencontre avec les grands-mères à Shabunda

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La rivière Ulindi à Shabunda

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La pirogue : seul moyen pour franchir la rivière avec armes et bagages ...

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Mais que ce pays est beau !

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Chants et danses dans un village sur la route

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Une seule messe par an dans cette shirika rustique ...

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... mais autant de ferveur dans les chants des jeunes

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beaucoup de jeunes et d'enfants ...

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et parfois un très vieux "papa" (zoom)

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Dans ce village, un panneau routier bien
entretenu ; mais il y a bien des années
qu'il n'y a plus de routes ...

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Agnès et sa petite classe ... leçon de poker ?

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Lulingu - intérieur de l'école maternelle

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Intérieur de l'Antonov ...

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Avec les jeunes de Mingana suivant des cours supérieurs à Bukavu
On reconnait aussi l'abbé Justin Sekatera (2ème en partant de la gauche)

et des visages qui resteront en mémoire ...

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1 avril 2012

Ressources naturelles

Ressources naturelles


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A part les chercheurs de minerais, les habitants de Lulingu  dépendent exclusivement des ressources offertes par la forêt et les champs. 
Pour la nourriture nous avons  principalement le manioc et comme protéine – les poissons pêchés dans les étangs à l'aide de nasse ou de petits filets.
La forêt fournit  également les matériaux nécessaires à la construction des cases ( Bois – lianes – feuilles ). 
L'emploi de bois comme combustible a comme conséquence une déforestation importante.
La cuisine sur feux de bois se fait à l'intérieur des cases.  La fumée abime fortement les  yeux. (Michel)
1 avril 2012

L'hôpital

L'hôpital


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L'hôpital de Lulingu est responsable d'une zone de santé de 6320 km² soit 120 fois la superficie de Braine-l'Alleud.
Cette superficie combinée aux problèmes « des  routes » congolaises, pas besoin d'être expert pour imaginer les difficultés. Ajoutons à la distance que les soins ne sont pas gratuits, on comprend pourquoi les patients sont réticents à s'y rendre et préfèrent encore les remèdes du sorcier voisin.
Grâce au jumelage et à Energy Assistance, l'hôpital de Lulingu a récemment bénéficié de l'installation de panneaux solaires photovoltaïques.
Le Dr Moïse nous communique les points forts et faibles de son hôpital. Pour les points forts : « les locaux, la présence de quatre médecins généralistes, une eau courante suffisante, une source lumineuse suffisante » et les points faibles : « le manque d'équipement, l'absence de formations, la rupture de l'approvisionnement en médicaments, l'absence d'une ambulance ainsi que d'un médecin spécialisé par domaine ».
Les pathologies rencontrées sont bien différentes de nos cancers ou problèmes de cholestérols. Ici, il est question de lutter contre la malaria, la malnutrition infantile, la tuberculose ou encore le SIDA.  
Les interventions principales portent toutefois  sur  les accouchements. (Catherine et Maxence)
1 avril 2012

L'enseignement

L'enseignement


Cliquez pour agrandir l'image
Les enseignants travaillent dans des conditions difficiles.  Ils ont peu de manuels, les classes sont très nombreuses.  Les tableaux sont en très mauvais état et les élèves n'ont pas de cahiers.  Certains professeurs n'ont aucun livre de référence et transmettent leurs connaissances  à partir de ce qu'ils ont retenu. 
En primaire, l'état essaie de fournir des livres à toutes les écoles.  Il y a cependant des problèmes pour acheminer les manuels dans les régions qui ne sont pas desservies par une route, comme Lulingu. 
Pour les élèves du secondaire, il y a encore moins de manuels car l'état n'a pas donné la priorité à l'enseignement. 
Dans la région de Lulingu, les enfants aident très tôt les parents au champ ; surtout les filles.  Elles vont souvent à l'école seulement durant 2 ou 3 années primaires. 
Les professeurs sont souvent des anciens élèves du village qui ont pour certains eu l'occasion d'étudier à Bukavu.
(Christiane)
1 avril 2012

Les maternelles

Les maternelles à Lulingu


Cliquez pour agrandir l'image
C'est en Juillet 2011 lors de mon voyage à Lulingu que j'ai eu la joie de rencontrer l'équipe pédagogique de l'école maternelle.
Mercredi 13/07 Journal de bord « En route vers la maternelle. Nous prenons un raccourci par les tout petits chemins entre les habitations.
Tout est différent ( des enfants de partout, des hommes et des femmes en route, des poules, des chèvres, des cochons) et en même temps,  pareille.
On est en route » Un accueil magnifique ! Malgré des vacances il y avait au moins 70 enfants pour me montrer des petites danses et me faire écouter leurs chansons..
Une classe vide, pas de meubles, ni de matériel pédagogique mais une joie, un enthousiasme surprenant. Un échange entre pédagogue, beaucoup de questions de part et d'autre. Une très grande envie de continuer le partage.
(Inge)
1 avril 2012

Projet des Mamas

LE PROJET DES MAMAS


Cliquez pour agrandir l'image
« La femme est le poumon, l'épine dorsale de l'Afrique, soutenir la femme c'est soutenir le redressement humain, social et économique de l'Afrique »
Cette phrase de Mama Martine explique la raison de la création et de la mise en place du projet de renforcement des capacités organisationnelles des femmes de Lulingu et ce depuis 2011. Ce projet a débuté par la formation de deux mamas à Bukavu au centre OLAME (commission du Conseil diocésain pour le développement au KIVU)
En 2012, deux formateurs du centre sont venus à Lulingu pour mettre en place l'organisation de toutes les femmes entre elles. Elles sont au nombre de 750 vivant dans différentes communautés et elles gèrent 19 champs communautaires pour une culture de soja, maïs, haricot et manioc.
En cette période de renaissance, les femmes demandent la mise en place d'un projet visant à consolider les acquis dans des domaines divers (droits des femmes, agriculture, alphabétisation …) et à contribuer au changement de comportement, elles ont également le souci d'associer les hommes et les font participer aux réflexions.
A travers ce projet, on peut dire que, aujourd'hui et ce malgré les difficultés, les affres de la guerre, les familles déplacées, la présence des rebelles, les femmes sont debout et s'efforcent de reprendre la vie d'une manière courageuse. (Mia et Marie)
1 avril 2012

Plaine de Jeux

PLAINE DE JEUX


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PLAINE DE JEUX  - SUR LE SITE DE L'ECOLE PRIMAIRE
Comme les parents quittent le village pour aller travailler, les jeunes restent  seuls toute la journée.  Les grands enfants s'occupent des plus petits.
Nous avons donc animé la plaine de jeux, aidés par 3 animateurs locaux dynamiques.
Au programme : *Jeux olympiques (course relais, lancement du poids, saut en hauteur,  etc…)  * dessin sur papier ou sur tableau    - * danse *  jeu de construction avec des blocs.
Nous étions attendus avec grande impatience (aussi pour la distribution des ballons de baudruche) ;  ce fut un beau moment de joie partagée.
(Michel)
1 septembre 2015

Lulingu 2015

 LULINGU 2015
(extrait du bulletin CONGORUDI)

Comme tous les ans, l’Abbé Alain de Maere s’est rendu, en juillet dernier, au Congo. Il était accompagné cette fois de 14 bénévoles, mais tous n’ont pas pu se rendre à Lulingu même, en raison des problèmes de sécurité qui y régnaient à ce moment.

Voici comment il nous relate son équipée :     

D’une église transformée en hôpital à une école transformée en église… à cause de la guerre.

En juin 2015, dans le cadre du bicentenaire de la bataille de Waterloo, Braine-l’Alleud s’est souvenue que l’église Saint-Etienne fut, au lendemain de cette guerre, transformée en hôpital de campagne. Le 21 juin, une reconstitution de cette transformation eut lieu dans l’église même.

Quelques semaines plus tard, le dimanche 19 juillet, c’est dans une école de Lulingu en RDC, transformée en église à cause de la guerre que je me trouve pour la célébration de la messe dominicale. Il ne s’agit pas d’une reconstitution mais malheureusement d’une réalité. Vu que l’église paroissiale se trouve dans une zone insécurisée, c’est une classe de l’école primaire du centre du village qui est, chaque dimanche, transformée en église.

Depuis plusieurs mois, Lulingu connait en effet de violents affrontements entre des groupes armés de raia mutomboki et l’armée congolaise. L’évêque du diocèse, Mgr Placide Lubamba en visite pastorale au mois de mai, a même échappé de peu à un enlèvement. Des femmes m’ont raconté avoir été enlevées, séquestrées comme tant d’autres habitants du village par des raias. Un responsable d’une des communautés de base de la paroisse arrive clopin-clopant. En venant à la paroisse, il s’est fait tabasser violement à coup de crosse de fusil par ces mêmes raias pour se faire dépouiller de la poule et du peu d’argent qu’il avait sur lui.

Depuis plus de vingt ans, les populations de l’Est de la R.D. Congo, spécialement celles des Provinces du Nord et Sud Kivu, sont victimes de guerres et d’insécurité. Comme l’ont rappelé récemment les évêques du Kivu, en 2010, le bilan des victimes était de 6 millions de morts sur l’ensemble du territoire national. Et la série continue, spécialement dans les territoires de l’Est. 

2015_Messe au village
 La messe dominicale commence dans la classe transformée en église,
au son des chants et des danses.

La première lecture de ce dimanche, au vu de la situation endurée par les habitants du village, revêt un accent particulier. Le Seigneur, par la bouche du prophète Jérémie, dénonce l’attitude ce ceux qui chassent, laissent périr et dispersent les brebis de son pâturage. Ce sont, leur dis-je dans l’homélie, des situations que vous connaissez en ce moment mais le Seigneur dit aussi qu’il suscitera pour ses brebis victimes de violences et d’insécurité des pasteurs qui les conduiront ; elles ne seront plus apeurées ni effrayées… Et là, j’invite l’assemblée à rendre grâce au Seigneur pour les prêtres de Lulingu, les abbés  Clément et Stefano qui, dans ces temps de souffrances restent auprès des leurs… 

 


CONGORUDI

AU SUD KIVU : DANS LE TERRITOIRE DE SHABUNDA

UNE NOUVELLE INITIATIVE POUR LUTTER CONTRE LA PAUPERISATION DE LA POPULATION DANS LA REGION DE LULINGU

BULLETIN_CONGORUDI


 

 

10 septembre 2016

Voyage 2016 à Lulingu

VOYAGE 2016 À LULINGU

(selon le récit de voyage d'Alain de Maere)

(en construction) 

Le 28 juin 2016, c’est une délégation de 4 personnes (Mia, Marc, Jean-Baptiste et Père Alain) qui s’est mise en route depuis Bruxelles vers Lulingu. A Bukavu, Claude Museme, responsable du projet de relance agricole a rejoint notre équipe. C’est donc à 5 que nous sommes arrivés à Lulingu le vendredi 1 juillet. 

Départ vers Lulingu 2016r

Départ de Zaventem

A notre arrivée à Lulingu, c’est dans la joie et l’allégresse que nous avons été accueillis par le curé de la paroisse, fraîchement nommé, l’abbé Félix et une délégation de paroissiens.

Déjà auparavant, un responsable de la Shirika Saint-Jean-Baptiste, succursale de la paroisse proche de la piste d’atterrissage, Jacques Kikunda nous avait accueillis en ces termes : « Bonjour et bienvenue pour votre visite pastorale en cette contrée déchirée par les chocs mentaux et physiques. Aujourd’hui dans notre paroisse Sainte-Barbe de Lulingu malgré certaines difficultés et nouvelles pouvant affaiblir notre foi au vu des circonstances du moment et du milieu, nous, diaconie Timothée, shirika Yoane Mbatizaji, avons pleinement grande joie de vous accueillir pour cette nième occasion dans notre paroisse Sainte-Barbe de Lulingu dont nous sommes la porte d’entrée… »

Notre séjour à Lulingu du 1 au 19 juillet fut rempli de moments beaux, encourageants et forts. Citons parmi ceux-ci :

Le suivi du projet de relance agricole

Pour voir la genèse de cet important projet agriculture-élevage-pisciculture qui concerne plusieurs centaines d'habitants de Lulingu, suivre le lien :  BULLETIN_CONGORUDI 

Claude Museme, Consultant en Développement Rural et dans le domaine de la sécurité alimentaire, est le coordinateur de ce projet. Il répond à nos questions  :

Dans quel contexte le projet de relance agricole à Lulingu a été conçu ? Pourquoi un projet agricole à Lulingu ?

Le contexte dans lequel le projet agricole a été conçu est un contexte post-conflits. Lulingu était déclarée zone à risques car il y avait eu des combats, des guerres. La population avait quitté le village pour se réfugier dans la forêt et donc, ils avaient abandonné les champs et toutes les activités génératrices de revenus. Quand ils sont rentrés à Lulingu, les conditions de vie étaient vraiment déplorables. Il y avait surtout des problèmes alimentaires.

Face à ce constat d’insécurité alimentaire qu’est-ce que vous avez-fait ?

Nous avons fait d’abord une évaluation des besoins ce qu’on appelle enquête ménages. Suite à cette évaluation des besoins, nous avons constaté qu’il y avait réellement un problème d’insécurité alimentaire ; les gens dans les ménages n’avaient à manger qu’une seule fois par jour. Il y avait insuffisance de denrées alimentaires sur le marché et les vivres étaient très chers. Les gens ne parvenaient donc pas à se les procurer. Il en allait de même pour les soins médicaux, la population n’était plus en mesure de les payer. Et le même problème se posait pour les frais scolaires des enfants. Tout cela posait un réel problème de survie.

Après l’évaluation des besoins quelles ont été les démarches entreprises ?

Les résultats de l’enquête ménage nous ont amenés à élaborer avec la population concernée un projet de sécurité alimentaire.
Ce projet est articulé sur trois grands axes à savoir :

1. L’agriculture
Dans cet axe, nous avons ciblé en tout premier lieu la relance des cultures maraichères (amarante, oignons, pommes de terre, aubergines) et des cultures vivrières (arachides, haricots, maïs et manioc).

Vu l’urgence des besoins alimentaires, nous avons mis la priorité sur les cultures maraichères car celles-ci permettent d’avoir à manger en trois semaines. Vu l’insécurité alimentaire, il faillait que la population puisse rapidement disposer de nourriture.

Quant aux cultures vivrières, elles ont une durée de production un peu plus longue tout en étant du type cycle court : environ 3 mois. De plus, ce sont des cultures que la population connait bien car elle les pratiquait au quotidien.

Voilà pourquoi le projet est appelé projet de relance agricole car ce n’était pas pour la population quelque chose de nouveau, ce sont des cultures qu’elle pratiquait mais qui avaient été abandonnées à cause des guerres. Il fallait donc les relancer.

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Participants au projet agricole


2. L’élevage

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Petit élevage de cobayes sous le regard attentif de Maman Charlotte

Pour cet axe nous avons retenu l’élevage de cobayes pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ils se reproduisent très vite. Après deux mois, ils peuvent décider directement de les consommer. Le sang des cobayes peut également être utilisé pour revitaliser les enfants souffrant d’anémie. C’est aussi une nourriture plus aisément utilisable que la viande de chèvre et de porc qui sont traditionnellement réservés pour les grands évènements familiaux (mariages, dot,…) Quand on a faim, on ne peut pas décider comme ça de tuer la chèvre ou le porc tandis que pour les cobayes, même un enfant pourrait, en l’absence de son papa décider de tuer un cobaye pour le manger. L’élevage des cobayes amène aussi les enfants à participer aux activités du ménage car il peut aller chercher lui-même du fourrage pour les nourrir. 

3. La pisciculture.

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Etang piscicole

Lulingu est une zone à vocation piscicole. En circulant dans Lulingu, on voit des étangs partout mais on constate que ceux-ci sont abandonnés. Dans ces étangs, il y a encore des alevins mais ceux-ci étant dégénérés, ne peuvent plus se reproduire en quantités suffisantes. Nous sommes intervenus en implantant des alevins résistants et adaptés au milieu. Pour ce faire, nous avons commencé à aleviner 5 étangs de multiplication qui serviront à distribuer des races qui contribueront ainsi à la sécurité alimentaire.  

Claude MUSEME nous parle de l'élevage des tilapias :

Quels ont été les moments forts du projet de relance agricole ?
• L’achat de moulins de grande capacité pour moudre le maïs.
• la distribution des semences maraichères et vivrières.
• la distribution des alevins qui ont peuplé les 5 étangs,
• la mise à disposition du matériel agricole et piscicole.

Les résultats ne se sont pas fait attendre : on est passé d’un à deux repas par jour. Quand on va au marché, on y trouve maintenant les denrées alimentaires produites par les bénéficiaires du projet. On constate également que les prix sont à la baisse. Des mamans ont témoigné qu’à partir de la vente de leur production elles ont pu se payer des babouches, des choses supplémentaires pour leurs maisons.

Les Mamans récoltent les arachides


Pourquoi encourager la production de maïs avec l’achat de moulins ?

Dans le milieu, on produisait déjà du maïs mais celui-ci est plus utilisé pour la fabrication de boissons alcoolisées. Notre programme vise à changer cette pratique en vue d’utiliser le maïs dans l’habitude alimentaire car le maïs constitue un élément très important dans l’alimentation. Il vient en complément du manioc. Le manioc est l’aliment de base mais celui-ci présente un problème de maladie, la mosaïque africaine du manioc. Nous y avons remédié en distribuant des boutures saines. Et nous avons voulu renforcer la capacité de production du maïs en complément du manioc.

Autres avantages du maïs : c’est une culture à courte durée (3 mois), il est nutritif et on peut le consommer sec. Une fois moulu, on peut utiliser la farine de maïs pour la confection du fufu. La farine de maïs est plus nutritive que celle de manioc.

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Récolte des arachides par Claude et Jean-Baptiste


Un festival local pour la Paix

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Cour de l’école primaire « Kasase » où se déroula le Festival de Lulingu de juillet 2016

Ce festival est un des fruits du Festival Amani (Amani = Paix en kiswahili) de Goma qui se déroula en février 2016. Le directeur de ce festival de Goma, Guillaume Bisimwa, avait invité un groupe de danseurs traditionnels de Lulingu à participer à sa troisième édition.

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Le groupe « Malonga »

Dès qu’ils reçurent cette invitation, en juillet 2015, les jeunes constituèrent un groupe de danseurs issus de différentes shirikas de la paroisse et formé par des « Wazee » (des anciens du village). Ce groupe appelé « Malonga » (réconciliation en kirega), enchanté par l’expérience de sa participation au festival Amani de Goma a voulu avec tout le village de Lulingu organiser pour juillet 2016 un festival qui lui aussi avait pour but de sensibiliser à la paix.

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Groupe de danseurs traditionnels de Nyambembe

Dans son discours à l’ouverture de ce festival, le coordinateur Rodrigue dit ceci : « L’objectif de ce festival est de chanter pour la paix et de se bouger pour les résolutions des conflits. Le festival est apolitique. Il est proposé par les chrétiens et nous montrons ici la joie de vivre ensemble comme frères ».

Dans le clip d'ouverture du Festival de Lulingu (voir post suivant), lors de l’entrée en scène du groupe « Malonga », nous voyons derrière le groupe un des « Anciens », Diperon qui ré-initia les jeunes à la culture lega. Ceci nous montre que le festival a mis en lien des jeunes et des vieux du village. Les jeunes ont en effet eu besoin de l’aide des vieux pour être ré-initiés à leurs danses traditionnelles. Voilà un beau témoignage de rencontre intergénérationnelle. 

Ancien

Justin, un des "Wazee"  (Mzee = ancien, sage, initié, ... Au pluriel = Wazee) qui transmettent les traditions


Outre les danses traditionnelles, un groupe d’enfants et de mamans a voulu rappeler par une mise en scène les souffrances vécues et subies pendant toutes ces périodes d’insécurité.

Le festival a également permis à de jeunes rappeurs d’exprimer leur désir que prennent fin ces guerres incessantes et que la paix s’installe de façon durable dans la région (Nous voulons la paix, nous refusons la guerre !)

Pour une première manifestation de ce genre à Lulingu, tous les participants ont fait preuve d'un
enthousiasme communicatif dont témoignent ces clips-vidéo : 


Le 1er du Groupe Amri-Est

PRESTATION DU GROUPE AMRI-EST


Le Groupe MALONGA
(chants et danses traditionnels)


Festival AMANI de Lulingu - Chant pour la Paix

 


Festival AMANI de Lulingu - Hymne du Jumelage Lulingu/Braine l'Alleud

 


à suivre... 

Autres faits marquants du festival, la messe du dimanche 17 juillet et le repas qui suivit rassemblèrent autant les paroissiens de Lulingu que les festivaliers d’autres obédiences et confessions religieuses. Le festival se termina par une projection sur écran géant d’extraits du festival Amani de Goma (merci Fernand !) et du festival de Lulingu (merci Marc et Jean-Baptiste !) qui fut suivie par une grande foule d’habitants du village et de festivaliers venus de Kigulube.

Vous pouvez entendre ci-dessous (en construction...) la joie de Rodrigue à l’issue de ce festival, partagée par les curés des paroisses Sainte-Barbe et Saint-Etienne.   


 Des cours d’informatique

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Séance d’initiation à l’informatique donnée par Marc au cours du séjour de juillet 2016
Les ordinateurs sont alimentés par le générateur de la paroisse.
Comme dans 99% du Congo rural, il n'y a pas d'électricité à Lulingu

Grâce à un don d’ordinateurs portables, une session d’initiation à l’informatique a pu être donnée par Marc. Les cours avaient été soigneusement préparés et furent suivis par les jeunes avec beaucoup d’intérêt. Au programme, découverte de l’ordinateur, le traitement de texte, la rédaction d’un mail avec des bonus comme Lulingu et Braine-l’Alleud vus du ciel (avec Google Earth). Ces cours seront prolongés par l’abbé Félix qui a suivi une formation en la matière à Bukavu. 


 

Le renouvellement du groupe des « Kizito-Anuarite »

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Les nouveaux animateurs (à droite de la photo) des Kizito-Anuarite

Lors de notre séjour, l’abbé Félix a émis le souhait de relancer l’animation des enfants et des jeunes au sein des Kizito-Anuarite en choisissant pour eux de plus jeunes animateurs. Marc et Jean-Baptiste partagèrent leurs expériences d’animateurs louveteaux et scouts avec les tout nouveaux et jeunes animateurs et furent émerveillés par leur enthousiasme et leur compétence.

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Les animateurs Déogratias et Jérôme à l’œuvre


Un temps de ressourcement pour les paroissiens

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 Récollection des enseignants

 Comme chaque année le Père Alain proposa un temps de ressourcement spirituel. Il avait pour thème cette année « Par lui, avec lui et en lui ». A travers les exemples de Saint Etienne lors de son martyre, de Philippe qui catéchise et baptise un Ethiopien et celui de Paul adressant une parole d’exhortation à la synagogue d’Antioche de Pisidie nous avons vu comment annoncer le Christ à ceux vers qui il nous envoie. .

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Représentation du martyre de Saint Etienne

Ces enseignements ont été précédés s'une représentation du martyre de Saint Etienne (ci-dessus) et de la catéchèse de Philippe à l’Ethiopien (ci-dessous)

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La visite aux malades

Comme chaque année, du temps fut également consacré à la visite à domicile de paroissiens malades. Ce moment est très attendu.

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 Des abums-photos de la paroisse de Braine-l’Alleud 
et du Collège Cardinal Mercier

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Une paroissienne de Saint-Etienne a réalisé de très beaux albums photos retraçant le vécu de la paroisse Saint-Etienne lors de l’année pastorale 2015-2016. Cela nous permit de raconter, photos à l’appui, les moments forts vécus dans notre paroisse.

Des classes de l’école primaire du Collège Cardinal Mercier ont également réalisé un album photos sur leur année scolaire destiné à l’école primaire Kasase. 


 

Un accueil toujours aussi formidable et des temps de rencontres et de convivialité

Le séjour fut aussi marqué par ces moments d’accueil, d’échanges et de convivialité comme en témoignent ces quelques photos 

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Le groupe de rappeurs « Amri-Est » et Jean-Baptiste  

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Claude et Jean-Baptiste, supporters « endiablés » avant le match Belgique-Pays de Galles 

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De gauche à droite,  Abbé Elias, Mia, Charlotte, Abbé Félix et Abbé Alain 

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Rencontre avec les jeunes de la paroisse Saint-Charles de Kigulube venus spécialement pour le Festival 

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Rencontre avec des Mamans de la paroisse de Lulingu

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Dégustation d’un cobaye

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Rencontre dans le prolongement de la messe dominicale 

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Etape de la construction d’une maison consistant à la « bouer »

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Les séminaristes Antoine, Anselme, Marc et Joseph 

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Rencontre avec les « Waongozi » (responsables des communautés de base) 


Une liturgie vivante et participative

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Procession d’entrée

L’abbé Félix, curé de Lulingu, exprime ainsi toute l’importance que ses paroissiens donnent à la liturgie :

C’est hallucinant de constater avec fracas que la population de Lulingu en général et surtout les chrétiens en particulier, en dépit de toutes les situations désastreuses qu’ils ont traversées et qu’ils continuent occasionnellement à traverser (viols de femmes -peu importe l’âge- , vol, tortures, menaces physiques, pendaison de petits enfants, incendie de maisons, extorsions, bref perte de dignité humaine) ont gardé leur foi au Bon Dieu Tout Puissant, Père de nous tous, avec un sang-froid impeccable nourri par l’Espérance en un seul Dieu libérateur.

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La collecte des dons

L’illustration la plus marquante est la façon dont ils « se moussent » dans la liturgie comme pour dire : on peut tout nous ravir sauf la joie de Dieu. Comme le disait le pape François dans une de ses homélies matinales à la chapelle de la maison Sainte-Marthe : « La joie humaine peut être enlevée par n’importe quelle chose, par n’importe quelle difficulté. Mais cette joie que le Seigneur nous donne, qui nous fait exulter, nous élève dans l’espérance de le trouver, cette joie, personne ne peut l’enlever, elle est durable. Même dans les moments les plus sombres. Joie, Espérance sont le cri de l’Eglise, heureuse après l’Ascension du Seigneur ».

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Les servants de messe

Les chrétiens de Lulingu n’anesthésient pas la douleur, pas même la plus grande douleur qui fait vaciller la foi. Mais ils trouvent le sens de leur existence dans le profil de la femme qui accouche : quand l’enfant nait, elle est tellement heureuse qu’elle ne se rappelle plus sa souffrance. C’est cette image proposée par Jésus lui-même que nous osons reprendre humblement dans cette réflexion.

Les chrétiens ont fini par comprendre que le chemin de la vie est fait d’un peu de croix et d’un peu de joie. Et le vrai bonheur, le vrai chemin demeure Jésus. C’est dans ce sens que la liturgie dans notre église de Lulingu est vivante c’est-à-dire participative et active pour tous : nous louons, nous chantons, nous dansons et nous rendons gloire à Dieu pour ses merveilles.

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Pendant le Gloria, la présentation des dons, le sanctus et l’action de grâce après la communion nous sommes tous appelés à participer activement aux chants sans rester immobiles. Pendant le Notre Père, nous nous joignons les mains pour manifester notre conviction profonde qu’avec la prière du Notre Père, Jésus remet à chacun de nous l’acte de paternité : personne n’est orphelin.

*
*   *

 Pour terminer, encore quelques photos avec ou sans commentaires...

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Rencontre après la messe dans une shirika de Lulingu (Shirika Lukala)

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Des participants au Festival devant le panneau-souvenir d'une visite antérieure de leurs amis de Braine-l'Alleud
(Urafiki signifie "amitié" en  kiswahili) 

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La Maman s'est habillée "belge", Père Alain et Jean-Baptiste ont revêtu leurs habits congolais

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 La jeune fille à l'avant-plan, très fière, vient montrer  à Marc une photo d'eux deux prise il y a 2 ans...

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Père Alain fait des bulles et se fait de nouveaux admirateurs
...

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Moment qui restera dans la mémoire de Papy, Ziada et leur fils Josh 

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 Père Alain fait le test du transport, à la force du dos et du front, d'une charge de bois de chauffage. 
C'est la tâche quotidienne des femmes et des enfants. Et parfois il faut transporter le bois sur plusieurs kilomètres...
Et c'est un rien plus lourd qu'un sac à dos de scout !

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Mia,  dont c'est aussi le Nième voyage, avec quelques-uns de ses multiples amis de Lulingu

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Enfin, les voyageurs 2016 en compagnie de Madame Henriette, Cheffe de Poste, et son fils Jonathan


  

3 décembre 2016

Sainte Barbe

4 décembre, fête de Sainte Barbe

 

Sainte_Barbe_Heures_de_Toul_XV
Illustration d'une page manuscrite d'un Livre d'Heures du XVème s.

 

Sainte Barbe aurait vécu au milieu du IIIe siècle après Jésus Christ en Bithynie (nord-ouest de l'Anatolie) sous le règne de l’empereur Maximien. Son père, Dioscore, aurait été un riche édile païen d'origine phénicienne. Un jour, son père décida de marier Sainte Barbe à un homme de son choix ; elle refusa et décida de se consacrer au Christ. Pour la punir, son père l’enferma dans une tour à deux fenêtres, mais un prêtre chrétien, déguisé en médecin, s’introduisit dans la tour et la baptisa.

Au retour d’un voyage de son père, Barbe lui apprit qu’elle avait percé une troisième fenêtre dans le mur de la tour pour représenter la Sainte Trinité et qu’elle était chrétienne. Furieux, le père mit le feu à la tour. Barbe réussit à s’enfuir, mais un berger découvrit sa cachette et avertit son père. Ce dernier la traîna devant le gouverneur romain de la province, qui la condamna au supplice. Comme la jeune fille refusait d’abjurer sa foi, le gouverneur ordonna au père de trancher lui-même la tête de sa fille. Elle fut torturée mais elle refusa toujours d'abjurer sa foi. Dioscore la décapita et aussitôt mourut frappé par la foudre.

Quand les chrétiens vinrent demander le corps de la jeune martyre, ne voulant ni utiliser son prénom païen ni se dévoiler en utilisant son prénom de baptême chrétien, ils ne purent en parler que comme « la jeune femme barbare », d'où le nom de sainte Barbara qui lui fut donné.

Message de la paroisse Saint-Etienne de Braine-l’Alleud à la paroisse Sainte-Barbe de Lulingu à l’occasion de la fête de Sainte Barbe de ce 4 décembre 2016

Jambo Padri Felix,

Ndiye barua yangu kwa parokia Mt Barbara ya Lulingu kwa ajili ya sikukuu ya parokia:

Wakristu wapenzi hamjambo,

Ni furaha kubwa kuweza kuwatakia sikukuu njema. Hapa kwetu parokia
Mtakatifu Stefano tutasali kwa ajili yenu katika Misa kubwa ya siku ya
Mungu. Mungu awabarikie na awalinde sikuzote na popote. Tunawasalimu
katika Mapendo ya Mungu.
Padri Alain de Maere, padri mkubwa

Bonjour Père Félix,
Voici le message pour la paroisse Sainte-Barbe de Lulingu pour la fête de la paroisse.
Chers chrétiens, bonjour,
C’est une grande joie de pouvoir vous souhaiter une bonne fête. Ici à la paroisse Saint-Etienne de Braine-l’Alleud nous prierons pour vous au cours de la grand-messe de ce dimanche. Que Dieu vous bénisse et vous garde toujours et partout. Nous vous saluons dans l’amour de Dieu.

Père Alain de Maere, curé.

*
*   *

Réponse de l’Abbé Félix, curé de Lulingu :


Padri alain,
Parokya yetu inafurahi na kushukuru kwa kibarua chako chenye kitulizo.
Utakapo hali yetu ni salama kidoko. Wavijana wa mu pori wangali
natokeana njiani na katika miji ya mbali kidogo na hapa kwetu Lulingu
- centre. Mungu asifiwe kwa kutuweza kutulinda salama.
Kwa sikuku yetu hiyo tunatolea salamu pia kwa Wakristu wenzetu wa pale
Ubaljiji ku parokya ya Mtakatifu Stefano.

Padri Félix NGONGO,
Paroko.
Père Alain,

Notre Paroisse se réjouit et vous remercie pour votre message de compassion. Ces jours-ci notre situation est un peu bonne. Les jeunes de la rébellion qui sont dans la forêt continuent d’attaquer sur la route et dans les villages reculés. Ici chez nous à Lulingu centre, Dieu soit loué, nous sommes pour le moment dans la paix.
A l’occasion de notre fête patronale nous transmettons nos vives salutations aux chrétiens de la paroisse Saint-Etienne.

Abbé Félix Ngongo, curé


Sainte Barbe est la Protectrice et la Patronne des Mineurs,
des Pompiers et des Artilleurs 

sainte-barbe-patronne-des-artilleurs-pompiers-mineurs
Carte postale XXème s.


 

 

1 décembre 2016

Une belle histoire de gorille

La belle histoire (jusqu'à présent) de l'orpheline LULINGU

Gorille Lulingu_a

Lulingu est un bébé "gorille de Grauer", le plus grand primate du monde. Cette espèce est classée en "danger critique d'extinction" : en une seule génération, elle a perdu 77 % de sa population.

Ce bébé-gorille avait été secouru, il y a de cela quelques mois (début 2016), aux alentours du Parc National Kahuzi­/Biega, classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Comme le village de Lulingu est situé à la lisière du parc, le bébé fut "baptisé" Lulingu par ses sauveteurs. La mère du bébé-gorille Lulingu avait été tuée par les trafiquants d’animaux qui l’avaient attrapée. Heureusement, Lulingu a connu des jours meilleurs depuis ce triste évènement et elle a récupéré grâce aux soins experts de Babo Ntakarimaze et du personnel du Centre Senkwekwe, dans le Parc National des Virunga. Pour lire la suite :

 

 

LE CENTRE SENKWEKE FAIT SES ADIEUX A L'ORPHELIN LULINGU ET LUI SOUHAITE BONNE CHANCE | Parc National des Virunga

Le soigneur Babo Ntakarimaze porte Lulingu à l'avion La petite gorille orpheline, Lulingu, a achevé sa réadaptation au Centre Senkwekwe et a été transférée vers celui de GRACE, pour gorilles des plaines. Lulingu avait été secourue, il y a de cela quelques mois, aux alentours du Parc National Kahuzi­-Biega.


Une recherche sur Google vous amènera sur de nombreuses pages intéressantes
consacrées aux animaux du Parc Kahuzi-Biega.

Bukavu_1986_Kahuzi
Un impressionnant "dos argenté" du Parc Kahuzi-Biega
photographié (sans zoom...) par le webmaster dans les années 1980


 

10 mars 2017

25 ans de prêtrise

25 ans de prêtrise (7 mars 1992-7 mars 2017)

Messe du 5 mars 2017 - chant d'entrée :

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Le dimanche 5 mars 2017, c'est d'abord par une messe d'action de grâce concélébrée par l'abbé Alain entouré de prêtres amis, que la Communauté paroissiale de Braine l'Alleud, à laquelle s'étaient ajoutés sa famille et beaucoup d'amis, a fêté (avec deux jours d'avance...) un bel anniversaire : celui des 25 ans de l'ordination sacerdotale de son Curé-Doyen, l'abbé Alain de Maere.

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Une assistance nombreuse et attentive a chaleureusement remercié le Seigneur pour tout ce que "son prêtre" a apporté depuis plus de 10 ans à la Paroisse Saint-Etienne. Et aussi à la paroisse Sainte-Barbe de Lulingu au Congo avec laquelle tant de paroissiens de Braine ont tissé, au fil des années, de solides liens d'amitié... 

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La paroisse de Lulingu est bien présente à Braine l'Alleud : 
ci-dessus, dans l'entrée de l'église, la maquette du site de la paroisse de Lulingu

Après cette messe d'action de grâce, d'autres activités ont mobilisé, tout l'après-midi, les nombreux amis de "Père Alain" désireux de le féliciter et de le remercier à l'occasion de ce demi-jubilé. En commençant par le partage d'un magnifique buffet-froid qui réunit bien plus de 150 convives.

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 Le merci du Père Alain 

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 Merci de tout cœur pour ce tellement beau moment ! 

 

Bien chers amis, 

Quel bonheur d’avoir pu rendre grâce au Seigneur pour 25 années de prêtrise dans un climat si fraternel et si priant. Comme j’ai pu le partager lors de l’homélie de la messe, notre archevêque, le Cardinal De Kesel a récemment animé une récollection pour les prêtres du Brabant wallon au cours de laquelle il nous a dit ce qui lui semble important pour qu’une communauté chrétienne soit rayonnante de l’Amour de Dieu : 

  1. L’écoute de la Parole : Dieu veut être écouté car Il appelle, Il parle. Dieu parle pour prendre contact avec nous. Dieu veut parler et trouver une oreille qui écoute. La première mission d’une communauté chrétienne c’est l’écoute de Dieu pour apprendre à croire en Lui, à Le connaître, à L’aimer de tout son cœur. 

  2. Le bonheur d’être ensemble : ce que nous célébrons dans la liturgie c’est l’Alliance entre Dieu et l’humanité. Dans l’Église, comme dans une famille, c’est vital de se rassembler, de célébrer le bonheur d’être ensemble. Une communauté de foi est une communauté où le nom de Dieu est proclamé, loué, où nous ressentons la joie d’être ensemble. La liturgie nous initie précisément pour devenir de plus en plus famille de Dieu. 

  3. Le souci de l’autre : Dieu demande toujours que nous aimions notre frère. Il a le souci de l’autre. Celui qui vit en alliance avec Dieu ne peut pas ne pas se soucier de son frère. Ce sont les exigences d’alliance et cela ne provient pas de lois extérieures. L’amour engage. Les exigences que Dieu demande sont des exigences de partage, de solidarité. L’Église est le moyen dont Dieu dispose pour dire au monde qu’Il l’aime. Pour être signe de cet amour gratuit de Dieu, les portes de l’Église doivent rester ouvertes à chacun. La présence de l’Église dans le monde ne peut être arrogante, ce serait un contresigne. Elle doit toujours respecter la liberté de l’autre comme Dieu le fait. Dieu parle par des communautés qui respectent la liberté de l’autre. La pastorale ne peut jamais être une tactique visant à une conquête ou une reconquête. L’Église ne peut être non plus repliée sur elle-même. Elle est appelée à être reliée au monde et à partager les joies et les peines des hommes. 

 

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 Ambiance détendue pendant l'après-midi festive, dans les locaux du Collège Cardinal Mercier

Ces trois éléments étaient bien présents lors de la fête du 5 mars. Ensemble, nous avons écouté la Parole de Dieu lors de l’Eucharistie, nous avons goûté au bonheur dêtre ensemble et de célébrer l’Alliance avec Dieu. Enfin, grâce à la générosité et aux divers talents culinaires de ceux qui ont garni le buffet lors du repas qui a suivi la messe, les scouts qui organisaient ce soir-là un repas pour les sans-abris à Bruxelles (opération thermos) ont pu ajouter à leur préparation de délicieux desserts et des plats ont pu être apportés à des familles soutenues par la Conférence de Saint-Vincent de Paul. Bel encouragement au souci de l’autre que portent de telles organisations. 

Merci de tout cœur à toutes celles et ceux qui ont contribué de 1001 façons à cette belle journée d’action de grâces qui restera à jamais gravée dans mon cœur ! 

Alain de Maere, curé-doyen


 

 

5 juillet 2017

Voyage à Lulingu 2017

Voyage à Lulingu 2017

 Le séjour de délégation de Braine-l’Alleud à Lulingu

du 2 au 16 juin 2017
raconté par l’abbé Symphorien Kasuku,
vicaire de la paroisse Sainte-Barbe de Lulingu

 

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 19-20)

C’est dans le souci de mettre cette parole de Jésus en pratique que chaque année une délégation de la paroisse de Braine-l’Alleud donne, se donne et s’oublie pour le bien du peuple de Dieu se trouvant à Lulingu. Comme l’abbé Alain n’a cessé de nous le dire au cours de son séjour, la Parole de Dieu est conservée dans la Bible comme du lait en poudre. Pour que le lait devienne consommable il faut mettre de l’eau. L’eau qui rend la Parole de Dieu consommable ce sont les actions qui mettent en pratique cette Parole.

Le vendredi 2 juin, j’ai vraiment perçu l’amour et l’affection qu’ont les chrétiens de Lulingu envers leurs frères et sœurs de Braine-l’Alleud. Tôt le matin, un groupe traditionnel appelé « Groupe Malonga » était au rendez-vous à l’aérodrome de Tchonka ( 9 km du centre de Lulingu) pour attendre leur « Fils » comme ils l’appellent l’Abbé Alain accompagné cette année de Mia, de Serge (jeune de la paroisse de Buholo) et de Claude (responsable du projet de sécurité alimentaire) .

Ce qui me frappe aussi c’est le fait que l’Abbé Alain et les membres des délégations qui se succèdent ne sont pas seulement aimés par les chrétiens catholiques mais c’est tout Lulingu qui bouge quand ils arrivent. Certains peuvent penser que c’est parce qu’ils sont blancs mais c’est faux car il y a des blancs qui viennent à Lulingu sans qu’on s’en aperçoive. Nous pouvons donc affirmer que c’est parce qu’ils sont très aimés.

Les motifs du séjour de 2017

Pourquoi sont-ils encore venus cette année ?

  • Tout d’abord pour être fidèle à la promesse de visiter Lulingu chaque année sauf imprévus.

  • Pour toucher de leurs doigts les joies et les difficultés des chrétiens de Lulingu.

  • Parce qu’au cours de cette année l’Abbé Alain fête ses 25 ans de prêtrise. Il nous avait dit l’an passé qu’il ne pouvait pas seulement les fêter à Braine mais qu’il tenait aussi à les fêter avec ses paroissiens de Lulingu.

  • Enfin pour faire une session de formation des responsables des communautés de base sur la liturgie et l’eucharistie. Toutes ces activités se sont bien déroulées.

La célébration de la Pentecôte, le dimanche 4 juin

Pentecôte

Le dimanche 4 juin, l’abbé Alain a présidé la Messe d’action de grâce pour ses 25 ans de prêtrise. C’était le jour de la Pentecôte. L’Abbé Alain a bien relié le mystère célébré ce jour-là avec le fait que, comme les apôtres, il est appelé à nous parler des merveilles de Dieu dans notre langue. En effet en entendant l’abbé Alain leur parler dans leur langue, le swahili, les chrétiens de Lulingu ont pu, eux aussi, dire : « Tous nous l’entendons parler dans notre langue des merveilles de Dieu » L’homélie de l’abbé Alain accompagnée d’un chant en swahili que lui-même connait par cœur, le chant « Nakushukuru hee Bwana » (je te rends grâce Seigneur) a emballé toute l’assemblée. Au cours de cette même célébration, il a béni un mariage et donné la première communion à quelques enfants. 

Une session sur l’eucharistie pour les responsables des succursales de la paroisse 

Session eucharistie

La session sur l’eucharistie a commencé le mardi 6 juin et prit fin le vendredi 9 juin. Tous, nous avons été fort marqués par cette session. Même pour un prêtre, après plus de dix ans de formation, il y a certains gestes qu’il pose, certaines paroles qu’il dit sans savoir d’où ils viennent. Nous ne savions pas suffisamment ce que Dieu fait pour nous à l’eucharistie et ce que nous y faisons. Lors de cette session, nous nous sommes aperçus que l’on comprend difficilement les richesses de l’eucharistie si l’on ignore la Bible. Dans la liturgie il y a en effet constamment un rapport entre les Ecritures et les actions sacramentelles. Par exemple le chant du sanctus est fait de l’acclamation des anges dans le récit de la vocation du prophète Isaïe (Is 6, 1-3) et de l’acclamation des Juifs lors de l’entrée messianique de Jésus à Jérusalem (Mt 21, 9). Cela nous montre que dans l’eucharistie la terre se joint au ciel et que nous nous unissons aux anges pour chanter la gloire de Dieu. 

Le dimanche 11 juin

Le dimanche 11 juin, la paroisse de Lulingu a organisé une fête en l’honneur de l’Abbé Alain pour ses 25 ans de prêtrise. 

11 juin

Elle a pensé aussi au 40ième jour après le décès du frère de l’Abbé Alain, Gaëtan de Maere décédé le 2 mai 2017. Nous avons été contents de la manière dont l’Abbé Alain a accueilli dans la foi le décès de son frère. Sans cette foi et sa conviction, il ne pouvait pas venir en juin de cette année au Congo. 

Animation

Pour ce qui est de cette fête, je pense que l’Abbé Alain lui-même a senti comment il est aimé à Lulingu : chants, danses, jeux étaient au rendez-vous…

Les jours qui ont suivi…

Les jours qui ont suivi ont été consacrés à des rencontres et des échanges. Le lundi 12 juin avec les jeunes qui ont été contents d’être appuyés pour aller à Kasongo aux Journées diocésaines des jeunes. Les veuves sont venues à leur tour féliciter l’Abbé Alain, les jeunes de l’artisanat ont présenté leurs œuvres d’art, la commission du jumelage est venue également échanger avec l’Abbé Alain. 

Le mardi 13 juin nous avons accompagné l’Abbé Alain qui a présidé la messe à Tchonka, la shirika qui se trouve à 9 km du centre de Lulingu.

 

Dans une shirika

Les chrétiens de cette shirika étaient très contents à tel point qu’il n’y avait pas de places pour contenir tous les chrétiens dans leur chapelle.

De retour de Tchonka au soir, une rencontre avec les laïcs intellectuels de la paroisse a été programmée. Ce dialogue fut bien apprécié par l’Abbé Alain qui a souligné que c’est un groupe qui ne se contente pas seulement de parler mais qui sait aussi mettre la main à la pâte. 

Visite en familles

Le mercredi 14, accompagné de l’Abbé Félix, le curé de la paroisse, l’Abbé Alain a visité les malades dans le village en passant de famille en famille. 

Lukala

L’après-midi, il a présidé la messe à Lukala, une des communautés de base de la paroisse.

Le jeudi 15, comme prévu, les sportifs de Lulingu n’ont pas voulu laisser inaperçus les 25 ans de prêtrise de l’Abbé Alain. C’est ainsi qu’un tournoi de football fut organisé. 

Football

En finale, l’équipe paroissiale fut opposée à la meilleure équipe de Lulingu. L’équipe de la paroisse s’est inclinée par 1 but à 3 mais a joué jusqu’au bout ! Les prix (vareuses et ballons) ont été remis par l’Abbé Alain à l’issue du tournoi.

Le vendredi 16, c’est avec les larmes aux yeux que les chrétiens de Lulingu ont accompagné l’Abbé Alain, leur fils et père, leur sœur et frère Mia et Serge à l’aérodrome pour leur voyage retour.

Au revoir

En tout et pour tout nous vous disons merci Abbé Alain pour votre attachement et celui de nombreuses autres.


 

18 juillet 2017

JDJ 2017

Diocèse de Kasongo - Paroisse de Ngene

JDJ 2017 

Comme tous les deux ans depuis une dizaine d'années, l'évêque de Kasongo invite les jeunes du diocèse à participer aux Journées diocésaines de la Jeunesse. Cette année, les JDJ devaient se tenir à la paroisse de Saramabila mais, en raison de l'insécurité dans cette région, c'est finalement la paroisse de Ngene, à Kasongo même, qui recevra les jeunes venant de toutes les paroisses.

Ce 18 juillet à 9h00 à commencé la Messe d'ouverture des JDJ. Voici la première photo reçue (à 13h00...) à l'issue de cette messe : le groupe de jeunes de Lulingu entoure Mgr Placide Lubamba. 

 

Equipe de Lulingu_1

Message reçu de l'Abbé Félix, Curé de Lulingu 

Chers frères,
... Les autres nouvelles nous concernant nous sommes en déplacement vers 
le centre du Diocèse de Kasongo au siège même de celui-ci. La paroisse de
Lulingu a réussi à mobiliser 47 jeunes qui se sont sacrifés au nom de leur
foi à marcher à pieds pour une longue distance de 605 Km ! Incroyable, mais vrai.
Aujourd'hui nous avons commencé les journées diocésaines de jeunes afin
d'être encadrés avec différents thèmes préparés à leur bénéfice. Nous remettons toutes ces journées entre les mains du Seigneur. Salutations à tout le monde. De Abbé Félix, Curé de Lulingu

 

 

 

1 juillet 2017

Mort du cuisinier Gabriel Lele de Lulingu

LA MORT DE NOTRE CUISINIER GABRIEL LELE

Gabriel LELE - cuisinier

 

Mr Gabriel est né à Mapimo le 3 avril 1965. Il était marié et père de 14 enfants. En 1980, il fut engagé à la paroisse Sainte-Barbe de Lulingu d’abord comme débroussailleur puis comme cuisinier. Il poursuivit ce travail dans notre paroisse jusqu’à sa mort en 2017. Gabriel Lele a donc été 37 ans à ce service au sein de notre paroisse. Pour tout Lulingu sa mort fut ressentie comme un coup de tonnerre.

On le vit pour la dernière fois à Lulingu le 3 mai 2017, date à laquelle il était parti dans la forêt pour cultiver son champ de paddy. Comme le champ était à une longue distance de Lulingu, il avait jugé utile de construire une hutte à côté de son champ pour y rester pendant quelques jours. Avant de partir, Gabriel avait demandé à sa femme de le rejoindre avec des provisions le samedi 6 mai. Lorsque sa femme partit le rejoindre, elle ne le trouva pas.

Quelques enfants qui se rendaient au champ pour récolter des haricots ont senti une odeur. Pensant que c’était un animal, ils le cherchèrent et se trouvèrent devant un corps sans vie. Ils se mirent à fuir et pendant leur fuite ils rencontrèrent la femme de Gabriel. Elle leur demanda s’ils n’avaient pas vu son mari. Ces enfants racontèrent à cette femme ce qu’ils venaient de voir sans se douter qu’il s’agissait de la dépouille de son mari.

Toute curieuse et courageuse, la femme alla voir de qui il s’agissait. C’est alors qu’elle se retrouva devant le cadavre mutilé de son mari.

Elle retourna au village pour rapporter cette triste nouvelle. Lorsqu’on me l’annonça au téléphone, j’étais surpris. C’était un coup dur pour moi parce qu’à ce moment j’étais seul au couvent puisque le curé, l’abbé Félix était en voyage pastoral à Kigulube. Même si le corps était déjà dans un état avancé de décomposition, je me suis dit que nous devions quand même l’enterrer avec dignité. Grâce au courage des jeunes et d’autres chrétiens nous avons enterré Gabriel autour de 19 heures avec des lampes torches. Ce fut pour nous un triste évènement.

Comme la tradition l’oblige, trois jours après nous avons célébré une messe dans sa famille pour la levée du deuil. Ce décès a encore augmenté le sentiment de peur au sein de la population parce qu’il y a beaucoup d’hypothèses sur ce décès.

Abbé Symphorien KASUKU (Vicaire de Lulingu)


 

20 juillet 2017

Moment de vie d'un curé de brousse

Moment de vie d’un Curé de brousse, au Congo

par l'Abbé Félix Ngongo, curé des paroisses de Lulingu et de Kigulube

Vie d'un Curé de brousse au Congo_2017_a

Les paroisses de Lulingu et de Kigulube dont l’abbé Félix est le curé recouvrent une étendue comparable à celle d’une province belge. L’abbé Félix nous partage dans l’article ci-dessous la visite pastorale qu’il effectua en avril-mai 2017 dans des succursales de sa paroisse pour les festivités pascales. 

« Le sacerdoce, c’est l’amour du cœur de Jésus »           

C’est ainsi que Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars définit le sacerdoce. Le fait d’être prêtre est pour lui avant tout la manifestation de l’amour de Dieu pour les hommes, amour qui a son origine dans le cœur de Jésus. C’est en aimant le Christ plus que tout que le prêtre peut devenir un bon pasteur : « Un bon pasteur, un pasteur selon le cœur de Dieu, c’est là le plus grand trésor que le bon Dieu puisse accorder à une paroisse, et un des plus précieux dons de la miséricorde divine. » Un saint prêtre est un prêtre selon le cœur de Dieu, c’est-à-dire doux et humble. 

Ce cœur de Jésus se laisse voir à travers les différentes personnes que nous rencontrons. C’est ainsi que je me suis trouvé dans l’obligation, en tant que curé des deux paroisses de Lulingu et de Kigulube, d’aller à la rencontre du cœur de Jésus qui se trouve auprès des fidèles de la périphérie. A la veille de mon voyage et au cours de celui-ci trois sentiments m'ont habité. Je me propose de vous les partager : 

1. LE SENTIMENT D’ANGOISSE. 

Après avoir conçu l’idée d’aller visiter la paroisse de Kigulube pendant les festivités pascales, une délégation de 2 personnes est bel et bien arrivée de Kigulube à Lulingu. Cette dernière a été bien reçue à la cure de Lulingu. Il s’agissait de l’Animateur Pastoral Cosmas MASANGA Bovic  et de Monsieur MATANDIKO KALENGA respectivement vice-président du conseil paroissial de Kigulube et chargé de la préparation aux sacrements.

J'accepte de faire ce pèlerinage avec mes guides pour la circonstance. En me demandant qu’est-ce qui pourrait m'arriver, je suis habité par un sentiment de peur. En effet, tout peut arriver sur la route. Cette angoisse me hante et trouble mon sommeil. Je suis à la veille de mon départ et mille et une questions me viennent à l’esprit. Pourquoi une telle peur en moi ? Les images se suivent, s’accumulent et se ressemblent presque.

Il y a tout d’abord l’insécurité. En cas de maladie, il n’y a pas de routes convenables pour dépêcher quelqu’un afin de me venir en aide, la rencontre probable de Raia Mutomboki, milices qui occupent la forêt, fait également partie des réalités de la route. C'est là aussi une évidence incontournable ! Marcher à pied sur une aussi longue et périlleuse distance, c’est nouveau pour moi mais c’est l’unique moyen de déplacement. Face à toutes ces questions je n'ai pas pu fermer l'œil tandis que les heures de la nuit avançaient progressivement. Malgré tout cela, le souci pastoral est au-dessus de tout. Je dois rencontrer mes paroissiens.

Vie d'un Curé de brousse au Congo_2017_b

C’est ainsi que de grand matin j’ai décidé de m'engager. Je prends mon bâton. Je fais les premier pas, accompagné et pisté par mes deux guides. La route est longue. Il me faut en effet parcourir une distance de 165 km aller et 165 km retour (325 km au total) sans savoir où je me rendais géographiquement parlant. En pleine forêt, les pistes exigent une intelligence. Sans boussole on risque en effet de se retrouver dans un autre endroit.

La première journée était la plus risquée possible étant donné qu’il fallait parcourir une longue distance de 6 heures du matin à 16 heures. Je découvre l’importance de porter un bâton d’appui à la main. Les raisons de son utilité sont multiples mais les plus vraies sont trois :

  • Servir de défense face à tout ce qui peut survenir dans l’incertitude de la forêt. Je pense directement aux serpents et autres animaux indésirables.
  • Servir d’équilibre en cas fatigue et de trébuchement lors de mon déplacement.
  • Servir d’appui lors de grandes montées sur les collines afin de ne pas s’essouffler trop rapidement 

2. L’ESSOUFLEMENT

L'essoufflement vient avec la longueur de la distance à parcourir à pied. Pour ne pas me décourager, les chrétiens m’ont caché le vrai kilométrage d’un village à l’autre, d’une forêt à l’autre. Dans ce voyage à pied la vitesse est très lente, il faut une heure pour faire 5 km. En faisant 30 à 35 km par jour mes pieds commencent à gonfler et demandent l’abandon. On me transporte sur le dos ou on me tient à la main pour me faire traverser les rivières à pied. Quelques fois aussi certains chrétiens, non habitués à la vie des prêtres, ne savent pas préparer quelque chose à me mettre sous la dent. Il m’arrive ainsi de passer plusieurs villages sans trouver même des fruits comme des ananas, papayes, oranges, mandarines, cannes à sucre. C'est essoufflant !

Un autre aspect qui décourage, c’est l’incompréhension de certains chrétiens et même de certains responsables des communautés ecclésiales vivantes (CEV). Je m’explique :

En l’absence d’un prêtre présent en permanence, la tendance protestante gagne certaines âmes, d’autres veulent s’approprier le prêtre pour qu’il soit seulement à leur service au risque de créer des conflits avec les autres chrétiens qui n’ont pas eu la grâce de le loger dans leur communauté ecclésiale vivante (CEV). Cette incompréhension vient surtout du fait que les chrétiens catholiques côtoient des pasteurs protestants qui sont permanents tandis que nous les prêtres, au vu de l’immensité territoriale de la paroisse, nous ne sommes que de passage. Nos paroissiens sont ainsi influencés par la façon dont les initiatives et les décisions sont prises chez les protestants ce qui, pire encore, engendre de la résistance face à certaines décisions prises par le prêtre. Les responsables des communautés ont du mal à accueillir la hiérarchie de l’Eglise vu qu’ils sont habitués à commander depuis bien longtemps (20 ans, 25 ans, 30 ans pour les plus anciens…)

3. LE SENTIMENT DE JOIE.

Le sentiment de joie et de bonheur habite en moi surtout quand je regarde l’engagement des jeunes qui m’accompagnent de village en village pour assurer ma sécurité et surtout pour m’encourager à venir plusieurs fois en visite chez eux, malgré et au-delà de la souffrance que je rencontre en cours de route. Ils souhaitent en fait que je partage leurs souffrances et surtout que je me présente partout comme ambassadeur du Christ.

Ma joie est encore grande quand je vois les nombreux enfants qui font les pieds pour venir à la célébration eucharistique et pour recevoir les différents sacrements.

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Dans la souffrance comme dans la joie, Jésus est avec nous comme il a toujours été avec les disciples d’Emmaüs (cfr. Luc 24). Cette route d’Emmaüs que mes chrétiens de Lulingu, Kigulube et Mulungu et moi empruntons sans le savoir devient ainsi le symbole de notre chemin de foi : les Écritures et l’Eucharistie au service desquelles j’effectue ces voyages sont les éléments indispensables à la rencontre avec le Seigneur. 

Ces chrétiens arrivent souvent à la messe avec leurs préoccupations, leurs difficultés et leurs découragements, leurs demandes de sacrements, leurs déceptions. Ils sont blessés par les réalités de la vie. Ils sont traumatisés. Ils vont vers leur « Emmaüs », parlant entre eux de tout ce qui s’était passé, tournant le dos aux desseins de Dieu. Mais les messes que je célèbre pour eux, commençant par la liturgie de la Parole et culminant par l'Eucharistie, rallument dans leurs cœurs la chaleur de la foi et de l’espérance. Et dans la communion, Jésus-Christ nous donne à tous la force.

Faisant mienne cette parole de Saint Jean-Marie Vianney : « le sacerdoce c’est l’amour du cœur de Jésus » une conviction m'habite : Jésus se laisse voir à travers les différentes personnes que nous rencontrons et à qui nous demandons de l’écouter pour rendre notre foi plus forte.

Regardons Jésus, pour préparer nos yeux à la belle vision de son visage, où nous tous (puisse le Seigneur nous en donner la grâce), nous nous retrouverons pour une messe sans fin. Accueillons le Christ et son Evangile, laissons-nous éclairer par lui, tout cela ne peut que changer notre vie !

 

Abbé Félix Ngongo, curé des paroisses de Lulingu et de Kigulube.


 

15 juillet 2017

Voyage à Lulingu 2017 - Projet agricole

Le suivi du projet de relance agricole

Un article de Claude Museme, responsable du projet

Dans le cadre de jumelage entre la paroisse Saint-Etienne de Braine-l’Alleud (Belgique) et la paroisse Sainte-Barbe de Lulingu (RD Congo), une équipe a effectué début juin 2017 une mission à Lulingu. Cette délégation était composée de quatre personnes : deux de la Paroisse Saint-Etienne, Père Alain et Mia et deux de Bukavu, Claude Museme responsable du projet de la relance agricole et Serge Farhi, catéchiste de la Paroisse de Buholo.

Pendant notre séjour à Lulingu, notre équipe a travaillé avec le curé de la paroisse l’abbé Félix et son vicaire, l’abbé Symphorien, les trois vulgarisateurs du projet de relance agricole Désiré, Vumilia et Donatien, les familles bénéficiaires de ce projet ainsi qu’avec d’autres habitants du milieu.

Don d’une moto 

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Avant de partir à Lulingu, notre délégation a acheté à Bukavu, grâce à des dons reçus, une moto pour la paroisse Sainte-Barbe de Lulingu. Cette moto facilitera les déplacements des prêtres de Lulingu qui doivent parcourir de longues distances à pied pour aller à la rencontre des communautés de base de la paroisse.

Ce fut le cas de l’Abbé Félix, curé de cette paroisse qui, peu avant notre arrivée, effectua plus de 325 km à pied pour aller à la rencontre de ses paroissiens (voir article sur ce blog à la date du 20 juillet 2017)

Situation sécuritaire et climatique

Au plan sécuritaire, Lulingu a connu des situations beaucoup plus précaires. Après une longue période de déstabilisation de la population dûe à des guerres à répétition, la situation est pour l’instant relativement calme. Cela facilite les allées et venues de la population dans les différents villages qui bénéficient du projet de relance agricole. Elle peut ainsi vaquer paisiblement à ses activités quotidiennes.

La région est caractérisée actuellement par la rareté des pluies et un soleil ardent qui provoque la sécheresse. Cette sécheresse bloque en partie les activités agro-piscicoles de la région. Les champs et les jardins ne sont pas approvisionnés en eau, quelques étangs de multiplication des alevins tarissent. C’est le cas des étangs de Lukala, Mumbano et Katchungu. Autre conséquence de la sécheresse, le débit de certaines sources d’eau commence à baisser, quelques robinets et bornes-fontaines ne fournissent plus de grandes quantités d’eau pouvant répondre aux besoins de la population en eau potable. A cause de cette pénurie, des jeunes filles doivent parcourir de plus longues distances pour s’approvisionner en eau. Celles-ci sont dès lors davantage exposées à l’insécurité.

Etat d’avancement du projet de sécurité alimentaire

Le manioc

Article Claude_2

En ce qui concerne l’agriculture, nous avons procédé à la récolte de manioc dans un champ se trouvant tout près de la cure ainsi qu’à la distribution de boutures saines de manioc obtenues dans ce champ. Dix ménages dont les champs étaient prêts ont pu ainsi recevoir ces boutures. Le manioc récolté sera transformé en farine grâce aux moulins installés à Lulingu et Lukala par le projet. La farine sera divisée en 3 parties. Une partie sera distribuée aux ménages qui se sont impliqués dans les travaux d’entretien et de gestion de ces champs, une partie sera vendue et l’argent ainsi récolté sera utilisé pour leur communauté et une autre partie sera affectée à la paroisse pour aider les prêtres. 

Article Claude_3

La distribution des boutures de manioc a pour objectif de multiplier des boutures de bonne qualité (résistantes à la maladie et de grande productivité) afin de les distribuer auprès des ménages bénéficiaires en remplacement progressif des boutures locales attaquées par la mosaïque africaine qui ravage les champs de manioc. Il faut savoir que le manioc est un aliment de base de la population de cette zone et qu’il faut protéger cette culture. Au total, ce sont 900 mètres linéaires de boutures de manioc qui ont été distribuées auprès de 10 ménages dont les champs étaient prêts pour les planter.

Il a été convenu que ces 10 ménages qui ont bénéficié de ces 900 mètres linéaires de boutures vont les multiplier dans leurs champs respectifs. Au moment de la récolte chacun pourra garder le manioc produit dans son champ et distribuera les boutures à d’autres personnes dont les champs seront prêts à recevoir ces boutures.

La culture vivrière

La culture vivrière (haricots, maïs, arachides) est une culture pratiquée par plusieurs familles à Lulingu et dans tous les villages qui bénéficient du projet. La production de ces cultures intervient dans l’alimentation et dans l’économie des ménages producteurs. Parmi les maraichers visités, quelques-uns nous ont confirmé que, grâce à la production de leurs jardins, ils sont parvenus à améliorer leur sécurité alimentaire et ont gagné de l’argent. Grâce à la vente d’une quantité de légumes qu’ils ont produits, ils sont parvenus à payer les frais scolaires de leurs enfants. C’est le cas de Madame Anifa (voir photo ci-dessous).

Article Claude_4

 L’élevage de cobayes

Article Claude_5

A Lulingu l’élevage des cobayes est pratiqué par des ménages qui en reçurent lors de la première ou de la deuxième distribution ou via la multiplication des cobayes de ceux qui en avaient reçu lors de ces deux distributions. Rappelons que l’élevage de cobayes permet aux ménages bénéficiaires de répondre à leurs besoins alimentaires et de payer la scolarisation des enfants.

Parmi les ménages bénéficiaires, il y en a qui maitrisent déjà cet élevage mais il y a aussi ceux tâtonnent. Chez certains bénéficiaires les cobayes ne se multiplient pas vite alors que chez d’autres il y a déjà de bons résultats. Monsieur KIKANDA, bénéficiaire direct de trois cobayes n’en a jusqu’à présent que trois de plus alors que Madame Charlotte, une veuve qui vit avec 5 de ses petits-fils et qui, elle aussi, en avait reçu au départ trois en a déjà 30. Sur ces 30 cobayes, il lui en reste 16 car elle en a offert 1 à la délégation de Braine pour dégustation et lui en a vendu 2, 4 ont servi de monnaie pour lui permettre de financer les travaux de défrichage de son champ d’arachides et de haricots et 4 autres cobayes lui ont permis de nourrir ses amies lors des travaux communautaires dans son champs, 3 autres cobayes ont été mangés avec ses petits-fils.

Devant un si beau résultat, nous avons demandé à Charlotte (la meilleure productrice de cobayes à Lulingu) de nous dire comment elle s’y prend pour obtenir un aussi beau résultat. Charlotte nous a ainsi révélé 3 secrets :

1. Elle entretient bien les lieux d’habitation de ses cobayes (elle nettoie leur cage trois fois par jour tout en y mettant de la cendre pour diminuer l’humidité causée par leurs urines).

2. Elle protège ses cobayes des chiens et des chats.

3. Elle diversifie leur nourriture.

Charlotte nous a également dit qu’elle a des femelles qui donnent une portée de 4 petits.

Ces « secrets » de Charlotte vont être partagés avec les autres bénéficiaires afin qu’ils puissent s’en inspirer pour leur propre élevage.

Toujours à propos des cobayes, nous avons constaté qu’ils servent aussi dans le domaine de la santé. C’est ainsi que Madame SIFA a vendu 2 cobayes pour acheter des médicaments pour ses enfants qui étaient malades et qu’une femme anémique suite à une opération a égorgé 6 cobayes pour en boire le sang mélangé à du sucre. Cette maman fut guérie de son anémie et retrouva sa bonne santé.

Les cobayes ont aussi un rôle dans la fertilisation des jardins. Madame ANIFA utilise les excréments des cobayes pour fertiliser son jardin potager.

La pisciculture

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La pisciculture est l’un des axes retenu dans le projet de la relance agricole. Pour rappel, nous avons construit 5 étangs piscicoles de multiplication des alevins dont : 2 étangs à Lulingu, 1 étang à Lukala , 1 étang à Mumbano et 1 étang à Katchungu. L’objectif de ces 5 étangs est de multiplier les alevins d’une race plus productive et de les distribuer aux pisciculteurs en remplacement progressif des alevins locaux dégénérés et moins productifs. 

Cette idée a été soutenue par les ménages bénéficiaires du projet suite à la place qu’occupe la pisciculture dans l’alimentation paysanne et son impact dans la sécurité alimentaire. C’est dans ce cadre que nous avons récolté des alevins dans un des 2 étangs de multiplication de Lulingu afin de les distribuer à 6 ménages qui avaient préparé des étangs pour les recevoir. C’est ainsi qu’au total, 360 alevins ont été distribués auprès de ces 6 ménages à raison de 60 alevins par ménages. Il est à signaler que c’est la deuxième fois qu’on récolte des alevins dans cet étang pour les diffuser.

Techniquement avec ces 360 alevins on peut parvenir à peupler (aleviner) un étang qui couvre une superficie de 3.60 ares, après 8 mois. Si l’étang est bien géré, il peut produire des alevins à distribuer pour 20 ménages.

 

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Ces 6 bénéficiaires vont donc multiplier les alevins reçus en les mettant dans leur propre étang. Dans 8 mois ils vont à leur tour en récolter dans leurs étangs et les distribuer aux ménages qui seront prêts à en recevoir. Avant cela, un travail sera fait en amont par les vulgarisateurs pour accompagner techniquement les pisciculteurs dans la construction de leurs nouveaux étangs.

Signalons que les étangs de Lukala et de Mumbano souffrent de l’insuffisance de l’eau et que celui de Katchungu en manque complètement suite à l’absence prolongée des pluies et à la sècheresse qui sévit actuellement dans cette zone. Cela a pour conséquence la perte de tous les alevins que nous avions mis dans ces étangs.

Nous attendons le retour des pluies pour que ces étangs soient à nouveau alimentés en eau et pour relancer de nouveau cette activité en ajoutant des alevins dans ces étangs.


 

18 juillet 2023

Ordinations à Kalima

DIOCÈSE DE KASONGO

ORDINATIONS À KALIMA

16 juillet 2023

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 Une foule nombreuse, venant de tout le diocèse, s'est rassemblée à Kalima le 16 juillet : l'évêque du diocèse de Kasongo, Monseigneur Placide LUBAMBA, y a procédé à l'ordination de 6 jeunes prêtres. Voici quelques images de cette belle journée

 

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Une foule nombreuse s'est rassemblée

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Arrivée du cortège des prêtres

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 Les parents conduisent leur fils à l'autel

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Litanie des Saints

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25 novembre 2023

Décès de l"abbé Faustin TUTU

Décès de l'abbé Faustin TUTU

Curé de la Paroisse Sainte-Barbe de Lulingu (RDC)

† 22 novembre 2023

R.I.P.

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C'est avec beaucoup de tristesse que les "Amis de Lulingu" apprennent le décès de l'Abbé Faustin TUTU, originaire de Wamaza et curé de la paroisse Sainte-Barbe de Lulingu, à la suite d'une courte maladie.

Les "Amis de Mingana", eux, se souviendont que c'est à Mingana que le jeune séminariste Faustin fut ordonné diacre le 25 septembre 2011 par Monseigneur Melchisedech Sikuli, évêque de Butembo-Beni.

C'est donc un tout jeune prêtre, ordonné il y a à peine 10 ans, qui s'en retourne vers la Maison du Père. Nombreux seront ceux qui tiendont à s'associer d'une façon ou d'une autre au programme des funérailles qui se termineront à Kasongo comme on le lira sur le document ci-dessous.

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21 octobre 2017

Voyage en Europe de l'abbé Félix - Curé de Lulingu

VOYAGE EN EUROPE DE L'ABBÉ FÉLIX

Contexte 

Le jumelage a pour but de nous soutenir dans la mission que le Christ confie à son Église, d’être signe de sa présence partout dans le monde.

Cette mission, qui est la même pour chaque paroisse, s’exerce toutefois dans des conditions qui peuvent être fort différentes d’une région, d’un pays ou d’un continent à l’autre. Grâce au blog des amis de Lulingu, nous nous en rendons compte au travers des récits qui s’y trouvent.

Lors de son séjour en Europe du 21 octobre au 20 novembre 2017, l’abbé Félix Ngongo, curé de Lulingu, a pu découvrir de plus près la paroisse Saint-Etienne de Braine-l’Alleud et faire découvrir la paroisse Sainte-Barbe de Lulingu grâce à toutes les célébrations, rencontres, visites auxquelles il a pris part. Son séjour en Europe ne s’est pas limité à Braine-l’Alleud comme vous pourrez vous en rendre compte en lisant ci-dessous le récit de l’une et l’autre de ces activités programmées au cours de sa visite :

 

Rencontre avec le Saint-Père lors de l'Audience Générale 
du 15 novembre 2017

KTO - vidéo de l'Audience Générale

ou : https://youtu.be/7FbJMir3BK0

Voici quelques photos du voyage à Rome de l'abbé Félix en compagnie de l'abbé Alain de Maere. Le Pape François a eu un long échange très amical avec nos amis : il sait maintenant que Lulingu existe et, à travers l'abbé Félix, il a béni toute la population de Lulingu et aussi celle de Braine-l'Alleud... On le voit bien sur ces images...

 

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Notre visite à la Cour pénale internationale – La Haye aux Pays-Bas 

par Martine Risselin

CPI La Haye

Tous très enthousiastes à l'idée de découvrir la Cour pénale internationale dont on parle souvent aux informations, l'abbé Alain de Maere de la paroisse Saint-Etienne de Braine-l'Alleud ( Belgique ), l'abbé Félix Ngongo de la paroisse Sainte-Barbe de Lulingu ( République démocratique du Congo ) et notre petit groupe de 17 personnes sommes partis de bon matin pour nous rendre à La Haye, capitale administrative des Pays-Bas. 

Située à plus de 10.000 kilomètres de la République démocratique du Congo, cette juridiction internationale permanente dont 123 Etats membres ont accepté la compétence, juge les auteurs des crimes les plus graves qui puissent toucher l'humanité ( crimes de guerre, de génocide et crimes contre l'humanité ). Sa mission est également de relayer les juridictions nationales qui pourraient éprouver des difficultés à juger ces crimes sur leur territoire. 

Il ne faut donc pas s'étonner que derrière sa majestueuse et très moderne architecture, se cache « un millefeuille » de mesures de sécurité : présentation de notre carte d'identité, passage d'un premier portique de sécurité, formulaires dûment remplis, badge autour du cou, dépôt de nos manteaux, sacs et appareils électroniques, passage d'un deuxième portique, enregistrement de nos badges avant de pouvoir enfin atteindre le coeur de la Cour. Un agent de la sécurité nous aide d'ailleurs à pousser la dernière lourde porte transparente pour pouvoir entrer dans la galerie aux épaisses vitres de verre suspendue au-dessus de la salle d'audience n°1 déjà en plein travail ! 

Le lieu est impressionnant et solennel ! Les gradins disposés dans cette gigantesque cage de verre permettent de voir les différents magistrats portant la toge aux revers satinés bleu roi et rabat blanc, les représentants du Bureau du Procureur, les avocats des victimes, de la défense ainsi que les deux accusés, qui sont là présents pour être jugés, à savoir l'ancien Président de la Côte d'Ivoire et son ancien ministre de la Jeunesse, tous deux poursuivis notamment pour actes inhumains et de persécution dans le contexte de violences post-électorales en Côte d'Ivoire en 2010-2011. 

Nous marchons «  à pas feutrés » avec pour objectif de nous asseoir le plus discrètement possible en nous dispersant pour ne pas gêner la concentration des membres de la Cour. Chaque siège dispose d'un casque permettant d'entendre les interprètes car le témoin interrogé, les avocats et les magistrats s'expriment en anglais et /ou en français. 

Nous sommes immédiatement transportés par et dans le récit de ce témoin dont le visage apparaît aussi sur les deux écrans disposés de part et d'autre de la galerie. Il est question d'un marché où ont eu lieu des atrocités dont le massacre d'un groupe de femmes. On y parle d'armes cachées, d'ordres donnés, de plusieurs contradictions avec les dires d'un autre intervenant. 

Notre petit groupe observe avec attention cette façon si particulière qu'ont les avocats de citer les références des différentes pièces et conclusions de ce dossier titanesque, par l'extrême précision des termes utilisés ainsi que par l'importance du langage corporel notamment du témoin qui doit  répondre aux questions posées par les avocats, les représentants du Bureau du Procureur ainsi que par la Cour. 

De temps en temps, l'audience est entrecoupée de suspension d'audience et de huis clos. 

Notre petit groupe se retrouve alors à la cafétaria de la Cour avec le besoin d'échanger ses impressions à propos de ce que l'on vient de voir et d'entendre. 

Mais l'audience publique reprend et nous sommes de nouveau invités à repasser le deuxième portique de sécurité avec un nouvel enregistrement de nos badges et bien sûr à faire silence. Les agents de la sécurité veillent soigneusement au respect des règles d'usage. Nous devons rester attentifs, nous ne pouvons ni parler, ni montrer du doigt, ni lire et ni écrire par respect pour le travail de la Cour ! 

D'autres procès sont toujours pendants devant la Cour, notamment contre des ressortissants de la République démocratique du Congo et de l'Ouganda mais pas ce jour ! Il faudra revenir ou consulter le site internet de la Cour qui retransmet, via ses caméras, les audiences publiques dont voici le lien https://www.icc-cpi.int/ 

Après ces moments empreints de gravité, nous quittons les murs de ce gigantesque « coffre-fort » avec le sentiment que même si certains poids lourds comme les USA, la Chine, la Russie, l'Inde n'ont toujours pas accepté la compétence de cette juridiction, ici, à la Haye, mettre fin à l'impunité concernant les crimes les plus graves touchant l'ensemble de la communauté internationale est au coeur des débats ! 

Martine Risselin


Visite au Collège Cardinal Mercier
par David ROSANO

 

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Le mercredi 25 octobre 2017, de nombreux élèves du Collège Cardinal Mercier ont eu le plaisir d’accueillir dans leur classe le Père Alain accompagné de l’abbé Félix. 

L’abbé Félix, curé de Lulingu dont la paroisse est jumelée avec celle de Saint-Etienne, est venu pour faire découvrir sa région, sa paroisse (grande comme la Province de Liège), la vie des enfants de sa localité, répondre aux questions des enfants mais aussi découvrir le quotidien des enfants d'ici. 

C’était son premier voyage en Europe et quel voyage !
Père Alain lui avait préparé un Agenda bien rempli.
Une des premières étapes était justement l’arrêt au Collège Cardinal Mercier pour y rencontrer les élèves et les enseignants. 

Quand l’abbé Félix est rentré dans la classe, j’ai tout de suite remarqué son grand sourire ! 

Nous avons visionné sur le tableau interactif les photos de Lulingu. 

Les enfants ont pu poser toutes leurs questions.

- Caroline ? Que fais-tu sur la photo ?
- J’étais allée accueillir l’abbé Félix à Zaventem ! 

Ils ont rapidement fait le lien avec les photos des enfants de l’école de Lulingu qui se trouvaient sur la porte d’entrée, aux côtés des autres anciennes photos de classes de la 4e D. 

L’abbé Félix semblait lui heureux de découvrir des enfants qui s’intéressaient à la vie de chez lui. 

Il a semblé tout aussi heureux de voir en classe les traces bien visibles des collaborations qui se sont établies au fil du temps entre les élèves du Collège et les enfants de par chez lui.

(Courrier, photos, objet de fabrication locale …) 

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Après la visite en classe, nous nous sommes retrouvés à la salle des professeurs.
Là aussi, c’était une drôle de découverte pour l’abbé Félix…

La fameuse salle des professeurs et sa bande de joyeux lurons !
Le Père Alain a présenté l’Abbé Félix et nous a invité à venir l’écouter lors de sa conférence à la Cure.

Je serais bien allé l’écouter me suis-je dis … Mais le temps … C’est toujours la course toute la semaine… 

Quelques jours plus tard, j’ai encore reçu des nouvelles de l’abbé Félix au détour d’un cours de tennis… Cette maman d’élève m’annonce : 

« L’abbé Félix va partir visiter le tribunal pénal de la cour internationale de justice et même aller jusqu’au Vatican !!! »

Quel grand voyageur dis-donc !
Cela me donne l’envie de venir l’écouter lors de sa conférence !

Et j’ai eu raison… Sa conférence est passionnante.

L’abbé Félix se révèle être un vrai Indiana Jones… Pas celui du cinéma… 

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Un vrai avec de réels dangers et une vraie mission divine !

Cette soirée s’est terminée sur un mini débat passionné entre quelques intervenants venus l’écouter.

Sentiments d’impuissance, de colère et de révolte d’un côté….
Construire, espérer, et persévérer de l’autre…

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Et puis, pour finir, le lumineux sourire de Mia qui vient apaiser la colère en moi face à tant d’injustices que vit l’Afrique et le monde à cause du dieu l’argent.

Content de t’avoir revu Mia comme d’autres visages familiers de la paroisse…

Gaëtan, Cyprien, Marie, Caroline, ses parents et tous les autres J

Merci à l’Abbé Félix d’être venu jusqu’à nous.
Merci pour les missions formidables de courage qu’il effectue auprès de ses paroissiens.
Merci au Père Alain qui en bon pasteur, rassemble inlassablement son troupeau en créant du lien entre les gens d’ici et de là. 
Il ne nous abandonne pas, il vient nous chercher, nous met en marche et en relation avec à chaque fois de nouveaux compagnons de route toujours plus nombreux !

Merci ! Et joyeux Noël !

David

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Visite au Collège Cardinal Mercier (suite) 

Dernière journée d’école avant les vacances de Toussaint, nous voilà déjà en vacances grâce au Père Félix qui nous emmène au Congo… 

Son témoignage nous a captivés… Partir à pieds pendant plusieurs semaines, 50 km par jour, traverser la forêt en bravant les dangers pour aller à la rencontre de personnes et se faire proche d’eux. Être signe de la présence de Jésus parmi eux.    Le Père Félix nous a partagé sa mission avec beaucoup d’humour et d’entrain. 

Ensuite, un échange a eu lieu. Il a interrogé les jeunes sur leur manière de vivre : l’école, la famille, la foi… Un moment riche. Je découvre aussi moi-même certaines réalités de mes élèves. 

Comme le partage Lina ci-dessous, cela me donne envie de découvrir ce pays et surtout de rencontrer les personnes qui ont l’air de rayonner de joie même si la vie n’est pas toujours simple et facile. 

Merci Père Félix pour votre passage dans les classes de 1L et 1J ! 

Merci Père Alain de nous avoir permis cette rencontre. Depuis plusieurs années, nous avons la chance que notre école soit en lien avec la paroisse Saint-Étienne. Joie que ce lien s’est élargi au Congo ! 

Merci aux élèves de 1L et 1J qui ont été accueillants, réceptifs et participatifs ! 

Merci à Celui qui permet de vivre de si beaux moments simples et vrais ! 

(Marie-Cécile Denis, professeur au CCM)

 *****

Au début, j’étais très surprise que le Père Félix soit venu jusqu’en Belgique. Mais je trouve ça vraiment chouette. J’ai beaucoup aimé quand il nous expliquait ce qui se passait là-bas car j’arrivais à m’imaginer ce qui se passait. J’avais déjà envie d’aller en Afrique, mais là avec tout ce qu’il a expliqué, j’ai encore plus envie. J’ai beaucoup aimé ce moment et ses histoires.  (Lina, élève de 1ère du CCM)

 *****

J’ai bien aimé la personnalité du Père Félix et les histoires de son pays. J’ai retenu que même si la vie n’est pas facile, il faut quand-même garder le sourire. (Alyssia élève de 1ère du CCM)


Séjour en Normandie

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Félix en Normandie

Durant le dernier week-end des vacances de la Toussaint, l’Abbé Félix est arrivé chez nous (Pascale, 59 ans et Jean-Baptiste, 26 ans) en Haute-Normandie dans notre maison familiale, emmené par Jean-Baptiste. N’ayant jamais vu la mer, nous lui avons fait découvrir les côtes normandes et leurs falaises de craie. Normandie oblige, l’Abbé Félix aura fait cette découverte sous tous les temps, allant du crachin bien humide aux rayons de soleil de la fin de l’automne. Au cours de nos balades à marée basse, nous avons pu nous essayer à la chasse aux crabes, sport pour lequel il a montré un certain savoir-faire, au plus grand plaisir de Charlotte (3 ans).

Normandie

Ce week-end fut aussi un moment de convivialité. Par sa grande souplesse, l’Abbé Félix fut un invité très agréable qui s’est associé en toute simplicité à notre quotidien familial. Des échanges nourris nous ont permis de discuter et de comprendre nos réalités respectives. Son esprit d’analyse et son sens aigu de l’observation nous auront particulièrement marqué. Il était par exemple très content de pouvoir faire la route de retour de jour afin de scruter et d’analyser le paysage.

J-B.

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L'abbé Félix parle de son apostolat à Lulingu

Texte de la Conférence

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Une belle assistance, au premier rang de laquelle Mgr Hudsyn, était venue écouter l'abbé Félix nous parler de sa vie comme Curé de Lulingu. Cette énorme paroisse, isolée au milieu des forêts du Sud-Kivu, où tout est difficulté, où l'élémentaire fait souvent défaut, où la sécurité n'est jamais une certitude... 

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L'abbé Félix nous a redit, avec l'émotion de celui qui l'a vécu, ce périple qui l'a conduit à visiter pour la première fois sa paroisse... Ces 325 km, sans route praticable, parcourus à pied, dans la vraie jungle avec ses dangers, ses rivières à traverser à gué, ses insectes piqueurs er suceurs, ... mais à chaque fois, après l'étape épuisante, cet accueil des chrétiens qui attendaient sa venue... 

On pourra relire sur ce blog (post du 25 juillet) le compte-rendu que l'abbé Félix avait écrit à propos de cette expérience. 

L'abbé Félix nous a aussi dit ses premiers émerveillements et, avec humour, ses premiers étonnements, quelques jours à peine après sa découverte de l'Europe et de la Belgique en particulier.

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La soirée s'est terminée par un dialogue fructueux avec les nombreux intervenants découvrant, souvent, un monde nouveau et fort différent du nôtre. 

******************************

Commentaire : 

Je ne peux rester indifférente à la conférence donnée par l'abbé Félix dans sa mission de pasteur  Je ne peux rester indifférente face aux divers sentiments qui l'animent dans sa difficile mission. 

Je retiendrai, surtout, qu'à travers les épreuves, un sentiment de joie l'habite grâce à l'accueil des jeunes notamment. 

Je prie pour que l'abbé Félix puisse marcher très très longtemps sur le pas de Celui qui le fait vivre et qu'à sa suite une foule de jeunes et de moins jeunes le suive. 

 D'une façon ou d'une autre, marchons auprès des habitants de Lulingu.


Visite de Bruxelles

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En cette journée d'octobre, munis de bonnes chaussures, nous nous mettons en route direction la gare de

Braine-l'Alleud. Nous voulons faire découvrir notre capitale à l'abbé Félix. 

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Coudenberg et Palais Royal

Nous voilà déjà  devant le Coudenberg et son illustre occupant d'alors : Charles Quint.

Nous nous dirigeons ensuite vers le Palais Royal puis vers  la mythique Grand-Place avec ses maisons dorées.

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Grand'Place et Petit-Sablon

Très vite en marchant sur les ronds pavés , nous découvrons d'illustres personnages comme les comtes d'Hegmont et d'Hornes qui nous mènent sur  la  place du Petit-Sablon où trône la belle église Notre-Dame-du-Sablon. Elle a été construite grâce à une légende : celle de Béatrice Soetkens, notre Jeanne d'Arc à nous. 

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Eglise N-D. du Sablon

Des parfums de chocolat et de gaufres à la crème nous mènent vers les rues pittoresques qui entourent la place Sainte-Catherine. 

C'est alors qu'une légère d'odeur marine nous attire vers les restos de poissons qui bordent les quais des anciens bassins. Alléchés, nous nous attablons chez l'un d'eux. 

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Eglise Ste-Catherine

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Maison Bellone

Mais la visite n'est pas finie car il nous faut impérativement voir l'une des plus belles façades de Bruxelles à la maison Bellone, un ancien béguinage. 

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Cathédrale St-Michel et Gudule

La cathédrale Saints-Michel-et-Gudule nous invite à nous recueillir un moment. 

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Gare Centrale

Avant de reprendre le train, nous savourons une boisson chaude dans l'un des cafés typiques du coin car on est en automne quand-même ! 


L'abbé Félix célèbre l'Eucharistie à Braine l'Alleud

Messe du 22 octobre 2017 

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Texte de l'homélie

 

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Première visite à l'église Saint-Étienne 

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Grâce à la maquette, on se retrouve presque à Lulingu... 

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Arrivée de l'abbé Félix Ngongo, curé de Lulingu, en Belgique 

L'abbé Félix Ngongo, venant de Kinshasa, est arrivé à Bruxelles le samedi 21 octobre, tôt matin.
Un petit Comité d'accueil était à Zaventem pour l'accueillir :

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1 avril 2018

URAFIKI N°1 - "Journal du Jumelage" - est paru

"URAFIKI"
(amitié en kiswahili)
Le nouveau "Journal du Jumelage" est paru

N01-001 

URAFIKI N°1

(format Flip Book)

ou

format "Pleine Page" 

 

On l'attendait et, enfin !... il est là !... Les motifs de satisfaction se bousculent : 

Imprimé sur du vrai papier !!! Un peu saturés de lectures sur écrans de tous formats, on retrouve le plaisir tout simple de feuilleter les quelques pages de ce premier numéro ; le plaisir de constater que les nouvelles sont fraîches... ; de lire et relire tel article ; de pouvoir partager cette lecture avec des voisins, des amis... ; d'apprécier une mise en page résolument "actuelle" ; de noter avec satisfaction que, dès ce premier numéro, près de 10 rédacteurs ont contribué à donner vie à ce nouveau lien qui, certainement, va encore rapprocher ici de là-bas, eux de nous, ... On imagine déjà que, bientôt, dans chaque shirika (succursale) de la très étendue paroisse de Lulingu, le "Journal du Jumelage" sera attendu avec impatience... 

Vous désirez participer à ce nouveau projet en rédigeant un article ou en faisant un commentaire ou une suggestion ? Vous souhaitez savoir comment recevoir votre exemplaire ? Comment "aider" ? ... Bientôt, ici, et dans le n° 2 du "Journal du Jumelage", la réponse à toutes ces questions...


 



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